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L’abandon scolaire dans le viseur

Initiative «Un million de cartables», programme «Tayssir», introduction de filières professionnelles : la lutte contre le décrochage scolaire s’organise d’année en année dans la région Meknès-Tafilalet.

L’abandon scolaire dans le viseur
Les coûts de la scolarisation figurent parmi les facteurs de décrochage scolaire.

Depuis son lancement en 2008, l’opération «Un million de cartables» a amplement contribué à réduire le taux de décrochage scolaire au niveau de la région de Meknès-Tafilalet. Plus de 284.072 élèves ont bénéficié de cette initiative durant la saison scolaire 2014-2015, dont 241.861 au niveau du primaire et 42.211 au niveau du secondaire qualifiant, contre 279.876 élèves en 2013-2014, a indiqué Mohammed Jai Mansouri, directeur de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation (AREF) dans un entretien accordé à la MAP.
Parallèlement, le nombre de bénéficiaires du programme «Tayssir» était de l'ordre de 67.000 élèves en 2014-2015 contre 66.079 en 2013-2014. Lancé dès la rentrée scolaire 2008-2009, ce programme a pour objectif de lutter contre l'abandon scolaire en neutralisant certains facteurs réduisant la demande pour l'éducation, tels que les coûts de scolarisation directs ou indirects.
Depuis 2008, l'extension des structures d'accueil, la mise en œuvre du programme de soutien social et du programme «Tayssir» ont encouragé les familles à scolariser leurs enfants et, luttant par là même contre la déperdition scolaire.

Mettant l'accent sur les multiples causes du phénomène, le directeur régional de l’AREF a fait savoir que le taux de décrochage scolaire au niveau de la région de Meknès-Tafilalet au cours de l'année écoulée était de 1% pour le primaire, entre 7 et 8% pour le collégial et 9% pour le secondaire qualifiant. La même source a aussi indiqué que la rentrée scolaire au niveau de la région s'est déroulée dans de bonnes conditions, précisant que la région ne souffre d'aucun manque en termes de ressources humaines et que la question du sureffectif dans les classes ne se pose que de manière temporaire et provisoire.

Autre nouveauté de la rentrée scolaire au niveau de la région de Meknès-Tafilalet : le lancement des troncs communs du bac professionnel, a-t-il précisé, notant que la région dispose actuellement de filières professionnelles dont le froid et la climatisation, le commerce, la comptabilité et la construction métallurgique.
Ces nouvelles spécialités professionnelles garantissent aux lauréats un accès facile au marché du travail et leur permettent de poursuivre aisément leurs études supérieures. Le processus de lancement de ces nouvelles filières, qui s'inscrivent dans le cadre de la réforme du système d'éducation et de formation, procède à partir du primaire avec des actions de sensibilisation au profit des jeunes quant à l'importance de la formation professionnelle et du collège à travers la mise en œuvre des nouvelles filières telles que la menuisière et la sidérurgie. Le renforcement du bac marocain-filières internationales est une autre nouveauté de la rentrée scolaire actuelle, a-t-il relevé, précisant que 19 établissements publics abritent ces filières internationales et 16 autres au niveau de l'enseignement privé.

Cette expérience s'est généralisée à d'autres délégations de l'AREF Meknès-Tafilalet, dont Errachidia, Khénifra, Midelt, El Hajeb et Ifrane, outre la ville de Meknès, a-t-il indiqué, soulignant que cette généralisation se heurte toutefois au manque des enseignants des matières scientifiques en langue française.
L'AREF Meknès-Tafilalet, a-t-il fait savoir, œuvre en partenariat avec l'Institut français pour initier des sessions de formation au profit des enseignants afin de surmonter les obstacles d'ordre éducatif ou didactique auxquels est confronté l'enseignement des matières scientifiques. Il a également indiqué que cette année scolaire serait marquée par la mise en application des mesures prioritaires de la vision stratégique pour la réforme de l'école marocaine (2015-2030) à travers le développement des apprentissages de base au niveau du primaire et la consolidation des compétences professionnelles des enseignants.

Le directeur n'a pas manqué non plus à cette occasion de dévoiler le plan d'action de l'année actuelle axée sur l'amélioration des performances et de l'offre scolaire ainsi que la mobilisation collective à travers une série d'actions dédiées à aplanir les difficultés et à faciliter la concrétisation des réformes élaborées par le ministère. 

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