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L'Espagne table sur une hausse du PIB de 3,3% en 2015

À l'approche des élections, le gouvernement espagnol vient d'annoncer ses nouvelles prévisions pour 2015. Il table sur une croissance de 3,3%, soit l'une des plus fortes de la zone euro.

L'Espagne table sur une hausse du PIB de 3,3% en 2015
Des accords de modération salariale entre le patronat et les syndicats ont donné lieu à une réelle baisse des coûts.

Madrid table sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 3,3% en 2015, soit une des plus fortes en zone euro. Le pays s’attend également à une baisse du taux de chômage de 21,1% à la fin de l’année contre 27% au plus fort de la crise.

«L'Espagne a changé de visage» depuis l'arrivée du Parti populaire au pouvoir en décembre 2011, a résumé le Chef du gouvernement Mariano Rajoy lundi en présentant son bilan avant les législatives du 20 décembre, rapporte l’AFP. Le pays était en pleine récession, chômage et dette publique explosaient. Les conservateurs ont multiplié les mesures d'austérité pour éviter la banqueroute. «La croissance est revenue fin 2013. Pour Mariano Rajoy, pas de doute, sa politique y est pour beaucoup», affirme l’agence de presse française. La flexibilisation du marché du travail en 2012 «offre une souplesse plus grande aux entreprises pour embaucher quand l'économie repart», après avoir licencié, reconnaît Catherine Stephan, économiste chez BNP Paribas.

Le redémarrage des embauches a entraîné une reprise de la consommation des Espagnols, après cinq années de crise profonde. Soutenues par des conditions de financement avantageuses, les entreprises investissent plus pour répondre à la demande. Même le secteur de la construction, dévasté par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, repart. Les prix de vente des logements ont enregistré au deuxième trimestre un rebond de 4%, le plus fort depuis début 2008. Les entreprises ayant survécu à la tourmente sont plus compétitives, relève Jésus Castillo, économiste chez Natixis. «Des accords de modération salariale entre le patronat et les syndicats ont donné lieu à une réelle baisse des coûts». Résultat, elles ont gagné des parts de marché à l'étranger et les exportations ont augmenté de près d'un quart depuis 2007.

Madrid est allé plus vite et plus loin que ses voisins européens dans les réformes, estime Angel de la Fuente, directeur de la Fondation d'études d'économie appliquée (Fedea), cité par l’AFP. Mais l'économie espagnole doit beaucoup à un contexte international favorable : faibles taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, arrivée de touristes délaissant le sud de la Méditerranée, baisse de l'euro, dégringolade des prix pétroliers alors que le pays importe 80% de son énergie. Rien que ces deux derniers facteurs se traduiraient par 0,5 point de croissance, selon les calculs de Madrid.

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