Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et initié autour de la thématique «Croissance & compétitivité : Valoriser les synergies de l’Afrique», en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fédération panafricaine des experts comptables (PAFA), le huitième congrès de l’Ordre national des experts-comptables avait pour vocation d’apporter des réponses aux principales questions qui préoccupent les chefs d’entreprises marocaines désireux d’investir dans le continent africain.
Les débats ont d’ailleurs fait la part belle à l’Afrique, comme en témoignent les séances plénières et
les ateliers thématiques ayant meublé les travaux de cette édition qui était l’occasion pour partager des informations clés sur des sujets aussi divers que la douane, le régime fiscal, les opportunités, le régime des changes et le système bancaire et financier.
Le premier à se féliciter de l’importance capitale de cette thématique n’était autre que le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui a réitéré la vocation africaine du Maroc et son souci constant d’œuvrer à l’intégration interafricaine et de s’ériger en hub régional au service du codéveloppement et de l’avenir commun du Continent.
Le Maroc a fait de la coopération Sud-Sud un choix stratégique et son cheval de bataille comme en atteste l’engagement royal en faveur de l’Afrique, engagement dont l’illustration éloquente est le dernier discours de S.M. le Roi Mohammed VI, fin octobre dernier à New Delhi, dans lequel le Souverain avait affirmé que «La coopération Sud–Sud n’est pas un simple slogan ou un luxe politique superfétatoire. C’est plutôt une nécessité impérieuse, imposée par l’acuité et l’ampleur des défis qui se posent à nos pays», a-t-il dit à l’ouverture de ce forum.
Dans le même ordre d’idées, la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, a souligné que la thématique de ce congrès «nous interpelle tous aujourd’hui» dans la mesure où l’Afrique, avec ses 1,1 milliard d’habitants, représente «le marché le plus attractif du 21e siècle, aussi bien en termes de consommation qu’en opportunités d’affaires».
Pour Mme Bensalah-Chaqroun, l’Afrique est appelée plus que jamais à améliorer sa compétitivité. Si le continent veut tirer profit des gisements de croissance offerts, il doit nécessairement devenir compétitif et faire mieux jouer les complémentarités régionales. Dans ce contexte, elle a fait observer qu’une part non négligeable de la compétitivité pourrait être captée par le développement des infrastructures et de la connectivité.
De son côté, le président du Conseil national de l’Ordre national des experts-comptables, Abdellatif El-Quortobi, a précisé que l’Ordre, à travers cette thématique panafricaine, entendait apporter sa pierre à l’édifice d’une politique de coopération Sud-Sud qui constitue le meilleur complément aux partenariats déjà initiés par le Maroc.
«Ce congrès se veut une mine d’informations pour les entreprises attirées par les marchés africains, pour lesquels le Maroc a réussi à développer une expertise reconnue en Afrique dans des secteurs aussi variés que les infrastructures, les banques et les télécommunications», a-t-il indiqué.
Pour sa part, la présidente de la PAFA, la Marocaine Asma Resmouki, a indiqué que les synergies de l’Afrique et la coopération Sud-Sud sont les piliers de la croissance économique du continent, et que le rôle des Ordres professionnels est indéniable dans l’accompagnement des différents acteurs dans ce processus de développement.