Le projet de développement de l’Université Hassan II est en marche. Plusieurs actions favorisant, entre autres, l’harmonisation de l’offre de formation, l’enseignement à distance, le développement des partenariats et l’adéquation formation et exigences du marché de l’emploi ont été mises en place. Avec 28.000 nouveaux étudiants inscrits, l’effectif global des étudiants est estimé, pour cette rentrée 2015-2016 à 96.000 sans compter les étudiants des masters et des doctorats. Les efforts doivent être donc consolidés pour bien accueillir et accompagner ces étudiants durant leur parcours universitaire et leur insertion professionnelle. C’est avec ce constat que le président de l’Université Hassan II, Driss Mansouri, a démarré une conférence de presse organisée, le 20 octobre à Casablanca, en marge de la fête de la rentrée universitaire dont l’objectif est d’assurer une meilleure intégration des nouveaux étudiants et les informer sur les perspectives de carrière et les possibilités de mobilité qui leur sont offertes à l’international. Une occasion également pour décerner des prix d’excellence aux lauréats brillants de l’année universitaire 2014-2015.
En chiffres, l’Université Hassan II, suite à la fusion des deux universités de Casablanca et Mohammedia, offre désormais 338 filières de formations accréditées dans les domaines des sciences humaines et sociales, des sciences, technologies et santé, des arts, lettres et langues, et du droit, économie et gestion. Outre les cours académiques dispensés au niveau des établissements, l’Université a réussi également à introduire le projet de l’enseignement à distance.
Ainsi, «certains cours ont été enregistrés par nos professeurs pour permettre aux étudiants de renforcer leurs acquis et avancer sur leurs projets», a affirmé M. Mansouri.
L’Université Hassan II, qui a été classée, parmi les 15 meilleures universités africaines selon le magazine «Times Hight Education», table aussi sur la maitrise des langues étrangères pour former des étudiants, répondant aux exigences du marché de l’emploi. Outre le français et l’anglais, des partenariats ont été développés pour l’enseignement du chinois et du japonais. Soulignons que cette année, 550 étudiants et fonctionnaires ont été inscrits à l’institut Confucius à Casablanca et 28 étudiants chinois sont en stage d’immersion linguistique (arabe) dans le cadre d’une convention avec l’université de Shanghai. Cette stratégie de développement des partenariats repose essentiellement sur la diversification dans le but de permettre aux étudiants de s’ouvrir sur les pratiques adoptées à l’échelle internationale et d’élargir leur zone de connaissances et de compétences.
L’autre caractéristique de cette rentrée est le rôle que joue l’université dans l’amélioration de l’employabilité des jeunes lauréats.
Dans ce sens, plusieurs actions ont été mises en place, notamment un centre de développement de carrières dans le cadre d’un partenariat UH2C/USAID (United States Agency for International Development), l’organisation des doctoriales, c'est-à-dire des séminaires résidentiels visant la formation en entrepreneuriat afin de préparer les doctorants à l’après-thèse, et également l’enseignement de l’entrepreneuriat à distance à travers la plateforme CLE «Comprendre l’Entreprise» dans le cadre du partenariat UH2C/BIT (Bureau International de Travail). Le président de l’Université a tenu cependant à préciser qu’il existe encore certaines contraintes pour le développement de l’Université, notamment, la surpopulation, l’absence de structures organisationnelles liées à la gestion administrative, le manque des infrastructures éducatives, le manque des cités universitaire et le problème du transport des étudiants.
