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La dette de l'ensemble des administrations publiques espagnoles a atteint 98,5% du produit intérieur brut (PIB). Elle dépasse du coup le cap des 1.000 milliards d'euros à fin juin dernier, selon des données de la Banque d'Espagne publiées le 14 août. Ainsi, la dette publique s'est élevée à 1,053 billion d'euros à fin juin, enregistrant sa deuxième hausse mensuelle consécutive, indique la Banque centrale. Cette dette, qui n'était que de 36,3% en 2007, a explosé avec la crise économique alourdie par le sauvetage des banques en 2012. En 2014, elle a augmenté de 67,687 milliards, enregistrant une hausse de 7% par rapport à l'année 2013, soit la plus importante augmentation depuis le début de la crise économique en 2007. Selon les prévisions de l'exécutif espagnol, la dette publique devrait progresser à 100,3% du PIB en 2015, puis à 101,5% en 2016, avant de refluer à 98,5% en 2017. Rappelons que fin juillet dernier, le gouvernement espagnol avait présenté le projet de Budget 2016 de l'État. Il prévoit une timide hausse des salaires des fonctionnaires, grâce à la relance de l'économie.
«L'amélioration évidente de l'économie nous permet d'inverser peu à peu (la tendance) sur les efforts demandés à la société espagnole», déclarait le Chef du gouvrenement, Mariano Rajoy, lors de sa traditionnelle conférence de presse d'avant-vacances, cité par l’AFP. «Cette année, nous avons pu le faire par le biais d'une réforme fiscale (ayant impliqué une baisse des impôts) et l'année prochaine nous pourrons améliorer la situation des employés publics en prévoyant dans le budget de la nation une hausse de 1% pour ces employés», a-t-il dit, toujours cité par l’AFP. Rajoy a souligné qu'il s'agissait de la première hausse après cinq ans de gel et défendu la poursuite d'une politique de maîtrise des dépenses. «L'Espagne avait été précipitée en 2008 dans sa plus sévère crise depuis l'avènement de la démocratie à la fin des années 1970 en raison de l'explosion d'une bulle immobilière ayant entraîné un taux de chômage record», rappelle l’agence de presse française. La crise avait fait exploser le déficit qui avait dépassé 9% du PIB en 2011, entraînant des coupes claires de quelque 150 milliards sur trois ans à partir de 2011.
