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La fraude, un sport international

Les résultats de la session 2015 de l’examen du baccalauréat sont annoncés aujourd'hui. La pression monte d’un cran, d'autant que cette année a été marquée par plusieurs incidents à cause des fuites d’examen. Seulement, ce phénomène ne concerne pas uniquement le Maroc, mais également de nombreux pays.

La fraude, un sport international
Après avoir passé une session d’examen du baccalauréat mouvementée, les lycéens attendent impatiemment l’annonce aujourd'hui des résultats.

Les candidats à l’examen du baccalauréat pour la session 2015 n’oublieront jamais cette année-là. Fraudes, fuites d’examen, sit-in et manifestations de protestations, épreuve reportée… bref, les candidats ont tous vécu des moments difficiles durant les quatre journées de l’examen du bac cette année.

À l’issue de cette épreuve, 3.066 cas de fraude ont été recensés par le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle. Par ailleurs, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait annoncé que 57 personnes, dont 10 femmes, ont été arrêtées pour leur implication dans des actes de fraude aux examens du baccalauréat. Ces chiffres montrent que la triche est devenue monnaie courante et que les mesures prises par le ministère de l’Éducation n’ont pas servi à grand-chose et que ce dernier a encore une fois échoué dans sa mission de contrer ce phénomène. Néanmoins, le Maroc n’est pas le seul pays où une polémique a été déclenchée à cause des fraudes à l’examen du baccalauréat.

En effet, le phénomène a pris, cette année, des proportions importantes au niveau international. Les lycéens belges ont vécu à peu près le même scénario que les lycéens marocains, puisqu’une partie de l’épreuve d’histoire du CESS (Certificat de l’enseignement secondaire supérieur, l’équivalent belge du baccalauréat) a été diffusée sur les réseaux sociaux à la veille de l’examen. La ministre de l’Éducation en Belgique francophone, Joëlle Milquet, qui a dénoncé l’irresponsabilité des auteurs de ces fuites, a décidé d’annuler cette partie et maintenir les trois autres.
La ministre a également déposé plainte contre X sur la base de la violation du secret professionnel et a exigé de son administration l’organisation d’autres méthodes de transmission désormais sécurisées.

En Algérie, de nombreuses pages qui relaient les sujets et solutions aux questions posées ont aussi été publiées sur les réseaux sociaux durant la période des épreuves du baccalauréat. La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé à la fin de l’examen l’ouverture d’une enquête judiciaire par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger et que les candidats exclus de l’épreuve après avoir publié les sujets du bac sur Internet seront tous poursuivis en justice. Benghebrit a également annoncé qu’un surveillant impliqué dans un cas de fraude sera traduit devant le conseil de discipline pour cet acte qualifié de «faute professionnelle grave».

Au Congo-Brazzaville, les fuites ont concerné pratiquement toutes les épreuves. Face à cette situation, le ministère de l’Éducation et de l’enseignement secondaire a décidé l’annulation du baccalauréat général, alors que les élèves étaient dans leur troisième et dernier jour d’épreuves. Cette annulation a provoqué dans de nombreuses villes du pays, de vives réactions des élèves. Plusieurs arrestations ont eu lieu et des élèves ont été blessés dans des heurts avec la police.

D’autres pays comme la Tunisie, l’Égypte, la Mauritanie… ont également été touchés par la fièvre de la fraude, ce qui prouve que le système d’éducation dans de nombreux pays connait un flop sans précédent.

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