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La mise en faillite la plus chère du secteur financier russe

La banque russe Transportny devra débourser plus de 715 millions d’euros à ses déposants suite à sa mise en faillite. Pour l'agence d'assurance des dépôts, c’est l’opération la plus coûteuse de son histoire.

La mise en faillite la plus chère du secteur financier russe
Transportny, banque fondée en 1994, avait mené une «politique très risquée» aboutissant à un niveau insuffisant de capital.

C’est la mise en faillite la plus coûteuse de l’histoire du secteur financier russe. Transportny, banque russe classée 103e sur plus de 800 dans le pays, devra débourser plus de 715 millions d’euros à ses déposants suite à sa mise en faillite, rapporte l’Agence France presse (AFP). Un sacré coup pour l’économie de ce pays frappé de plein fouet par la crise économique et monétaire.

La Banque centrale avait annoncé mardi le retrait de la licence de Transportny, banque fondée en 1994, qui avait, selon elle, mené une «politique très risquée» aboutissant à un niveau insuffisant de capital.
Pour l'agence en charge de l'assurance des dépôts, c’est l’opération la plus coûteuse de son histoire. «Les précédents records revenaient aux banques Master Bank et InvestBank, autour de 30 milliards de roubles, fin 2013 (530 millions d'euros au cours actuel)», rappelle l’AFP.

D'autres banques plus importantes sont également en difficultés. Cependant, des solutions moins radicales leur ont été apportées. Elles ont tout simplement été renflouées sur fonds publics avant d'être reprises par des banques concurrentes. À l’exemple de la banque Trust, renflouée en décembre à hauteur de 127 milliards de roubles (2,3 milliards d'euros).

La chute des cours du pétrole et les sanctions imposées par les Occidentaux à Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne avaient causé l'effondrement du rouble, fin décembre 2014. Cette situation a mis à rude épreuve le secteur bancaire russe.

«Si le pire du choc monétaire semble désormais est passé et que la situation financière se stabilise actuellement, la crise économique qui en découle coûte cher aux banques», souligne l’AFP. De plus en plus de Russes peinent à payer leurs traites dans les délais imposés. Ce qui pousse les établissements financiers à passer d'énormes provisions dans leurs comptes. Dernier exemple en date, celui du groupe public VTB, numéro deux du secteur, qui a annoncé cette semaine être passé dans le rouge au premier trimestre, «avec une perte nette de 18,3 milliards de roubles (329 millions d'euros)», rapporte l’AFP. 

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