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La mobilité des fonctionnaires entre administrations sera bientôt facilitée

Un décret élaboré par le ministère de la Fonction publique sur la mobilité des fonctionnaires entre les administrations et les collectivités locales est finalisé et devra être bientôt adopté par le Conseil de gouvernement. À l’heure actuelle, on note l'absence des mécanismes de mutation, d'affectation et de mise à disposition des fonctionnaires auprès d'autres administrations.

La mobilité des fonctionnaires entre administrations  sera bientôt facilitée
La réforme de la fonction publique est un chantier ouvert depuis plusieurs années sans grand succès.

Le Conseil de gouvernement devra voter prochainement le décret relatif au redéploiement au niveau de la fonction publique. Le texte vise à rendre fluide la mobilité des fonctionnaires entre départements ministériels et collectivités locales. Le projet porte sur la mutation des fonctionnaires d'une administration à une autre, soit en manifestant un intérêt ou en répondant à une nécessité de service. À l’heure actuelle, on note l'absence des mécanismes de mutation, d'affectation et de mise à disposition des fonctionnaires auprès d'autres administrations. Le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Mohamed Moubdii, précise que ce texte vise à permettre aux administrations de s’équilibrer en termes de ressources humaines en facilitant la procédure d'affectation, à travers la réglementation et la clarification de la modalité de mise à disposition.

Certains départements sont plus dotés que d’autres en ressources humaines. Selon les chiffres officiels arrêtés en 2014, le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle vient en tête avec une part de 51% de l’effectif civil du personnel de l’État, suivi par le ministère de l’Intérieur avec 19% et le ministère de la Santé (8%). Même les collectivités locales sont concernées par le décret du redéploiement. Selon M. Moubdii, la plupart des communes enregistrent «un surplus en fonctionnaires ou du moins leurs fonctionnaires ne sont pas tous utiles». Par ailleurs, le gouvernement est appelé à assurer un certain équilibre spatial en matière de ressources humaines. En effet, de grandes disparités en matière de répartition spatiale des effectifs du personnel civil de l’État sont enregistrées. 19,8% des fonctionnaires sont concentrés dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et 9,38% des effectifs sont affectés à la région du Grand Casablanca.

«Ce constat conduit ainsi à s’interroger sur la capacité de ces effectifs à assurer la gestion des services administratifs destinés à une population de plus en plus croissante et dans une région en pleine mutation économique et sociale», selon le rapport des ressources humaines 2015. Certaines régions qui sont appelées à jouer un rôle économique important ne sont pas dotées de ressources humaines suffisantes. À titre d’exemple, seulement 6,82% de l’effectif des fonctionnaires civiles est affecté à la région de Tanger-Tétouan. 

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