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La recapitalisation des banques préoccupe

Le gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE Christian Noyer a souhaité vendredi une recapitalisation dès la mi-août des banques grecques, du fait des retraits massifs et de la dégradation économique.

La recapitalisation des banques préoccupe
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, estime que l’urgence est de stabiliser l’économie et de restaurer la confiance. Ph.

Les banques grecques doivent être recapitalisées dès la mi-août. C’est le souhait émis par le gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) Christian Noyer qui évoque les retraits massifs et de la dégradation économique. «Une première injection de capital» dans les banques grecques «serait souhaitable pour stabiliser le secteur» dès la mi-août, estime-t-il dans un entretien au journal Le Monde, citée par l’AFP.
Il estime que la première tranche «du nouveau plan de recapitalisation intégré à l’accord du 13 juillet» entre la Grèce et les créanciers doit être apportée «juste après la signature du plan d’aide» entre la Grèce et ses créanciers «attendue le 11 août».

Cet accord sur un éventuel plan d'aide d'environ 80 milliards d'euros à la Grèce estime notamment qu'environ 25 milliards d'euros pourraient être destinés à recapitaliser les banques grecques. Les estimations du gouvernement grec chiffrent à environ 10 milliards d'euros le besoin en capital. «L’urgence est de stabiliser l’économie et de restaurer la confiance, pour faire revenir (les) dépôts», ajoute-t-il. Le Fonds grec de stabilité financière, qui contrôle 55% du capital des banques, va donc voir sa part s'accroître après l'apport de cette aide, et une fois la crise passée. «Il pourra revendre ses actions au secteur privé», anticipe Christian Noyer.
Par ailleurs, le gouverneur de la Banque de France ne cache pas son opposition à une ponction directe sur les dépôts des clients des établissements financiers, en se disant «contre l’idée de solliciter les gros déposants grecs, car ce sont aujourd’hui en majorité des PME», petites et moyennes entreprises. Il estime que cela détruirait l’outil productif du pays, en assurant que sa position est largement partagée au sein du conseil des gouverneurs de la BCE.

«Nous espérons qu'une telle clarification favorise le retour de la confiance et d'une grande partie des 90 milliards d'euros sortis de Grèce depuis 2010 et (fasse) sortir les billets de banque de sous les matelas», note-t-il.
Il est à rappeler que les banques grecques ont rouvert lundi après trois semaines de fermeture instaurée pour protéger le système bancaire des retraits massifs, des restrictions et des contrôles de capitaux restant cependant en place. La fermeture des banques était l'une des illustrations les plus évidentes de la crise qui a amené la Grèce au bord du précipice. Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, a indiqué mercredi qu'une recapitalisation des banques grecques devrait intervenir d'ici la fin de l'année. 

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