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Cette édition haute en couleur illustre la rencontre sur une scène marocaine entre différents courants musicaux et sensibilités artistiques : des sonorités amazighes aussi bien du Souss que du Moyen Atlas, aux rythmes mélodieux de l'Afrique et de la musique jazz en passant par les meilleurs sons de la musique électronique.
La troupe d'Ahwach Ait Baamrane a ouvert le bal à la Place Al Amal, offrant au public un spectacle mêlant dans une parfaite symbiose rythmes, mélodies et chorégraphies, avant de passer le relais au versificateur à la voix chaude Raïss Said Outajajt et au chanteur de raï algérien Reda Talliani. La chanteuse sahraouie Saïda Charaf est ensuite montée sur scène gratifiant l'assistance de sa musique joviale et de son chant dynamique.
Le DJ officerfishdumplings lui a succédé avec ses sons explosifs qui ont plongé la foule au cœur de l'univers de la musique électronique. Au Théâtre de verdure, le public a eu rendez-vous lors de cette première soirée avec des concerts animés par la grande star gadirie Driss Maloumi et sa troupe, l'artiste jordanienne Macadi Nahhas qui a rendu un vibrant hommage posthume à Oum Kaltoum et la chanteuse Khansa Batma. Les Rayssate ont été également à l'honneur au cours de cette soirée.
Cette manifestation qui est marquée par une importante affluence se poursuit, quatre jours durant, avec au menu plus de 40 spectacles mettant en vedette les rythmes africains, latino-américains, orientaux, hip-hop, andalous et arabes. Trois scènes sont dédiées à ce festival (la place Al Amal, Théâtre de verdure et la Place Bijouane).
L'édition de cette année promet plusieurs têtes d'affiche avec, entre autres, la chanteuse marocaine Hindi Zahra, le chanteur colombien de salsa Yuri Buenaventura et la star libanaise Diana Haddad, outre le spectacle «James Brown tribute» par Allan Adoté.
Des artistes amazighes dont Raïssa Tihihit, Raïss Lajwad et Aït Laati seront au rendez-vous chaque soir, l'occasion de redécouvrir avec émerveillement ces chants et ces danses ancestrales qui font toute la beauté de la culture amazighe. Outre les hommages posthumes rendus sur la scène de Timitar à de grands noms de la musique, cette douzième édition du festival sera également marquée par la sortie de l'album du défunt Ammouri Mbark, «Anaruz N'Sifaw», produit par Timitar, qui souhaite ainsi inscrire dans la postérité l'œuvre de ce grand musicien.
Placé sous le signe «Les artistes amazighs accueillent les musiques du monde», ce festival qui fait de la musique un tremplin de rassemblement demeure fidèle à sa vocation et attaché à sa philosophie pour célébrer comme à l'accoutumée la diversité des rythmes et le dialogue des cultures. Classé en 2014 parmi les 25 meilleurs festivals internationaux du monde par le prestigieux magazine anglais «Songlines», le festival Timitar se veut un melting-pot où se mêlent cultures et traditions par le lien musical universel.
