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Le CCG nie un échec de la campagne internationale

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a nié dimanche que la campagne de raids aériens menée par une coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) a échoué, après des succès des jihadistes en Irak et en Syrie.

Le CCG nie un échec de la campagne internationale
Des familles Yésidis fuyant la ville de Sinjar, tombée aux mains des jihadistes de l'Etat islamique, en Irak. Ph : AFP

S'exprimant après une réunion ministérielle du CCG et de l'Union européenne (UE) à Doha, le ministre qatari des Affaires étrangères, Khaled Al-Attiya, dont le pays préside le CCG, a cependant concédé que l'action militaire ne suffisait pas pour venir à bout du groupe jihadiste.

«La coalition n'est pas en train de perdre mais la campagne aérienne ne suffit pas», a-t-il déclaré aux journalistes.

«Il y a tellement de nombreuses étapes pour lesquelles nous devons coopérer et nous coordonner. A ce jour, la campagne contre le terrorisme est efficace», a-t-il ajouté.

«L'une de ces étapes consiste à renforcer et à hâter le dialogue en Irak et, en Syrie il faut trouver un moyen pour sauver le peuple syrien, pris entre la tyrannie du régime et la brutalité des terroristes», a encore dit le ministre.

Le groupe jihadiste EI a pris dimanche le contrôle total d'un poste-frontière entre la Syrie et l'Irak, une semaine après la prise de Ramadi, chef-lieu d'Al-Anbar, en Irak, et quelques jours après celle de Palmyre, cité syrienne inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

La montée en puissance de l'EI, décrit comme le plus violent groupe dans la mouvance jihadiste moderne, soulève des questions sur l'efficacité de la campagne lancée il y a huit mois par la coalition sous la conduite des Etats-Unis.

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a qualifié de «dramatiques» les derniers développements en Syrie et en Irak.

«Seule une solution politique, à la fois en Syrie et en Irak, peut apporter un règlement de la crise», a-t-elle dit.

La réunion a aussi porté sur plusieurs autres questions, dont le conflit armé au Yémen et la perspective de pourparlers de paix proposés par l'Onu à partir de jeudi à Genève.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a posé des conditions à ces pourparlers, notamment un retrait des rebelles chiites pro-iraniens de la capitale Sanaa et des villes qu'ils ont conquises sous la menace des armes.

L'Arabie Saoudite a pris la tête d'une coalition qui a lancé le 26 mars une campagne de frappes contre les rebelles dans une tentative de rétablir l'autorité du président Hadi, qui a dû se réfugier avec son gouvernement à Ryad.

Les discussions ont également porté sur des questions économiques, dont le projet d'établissement d'une zone de libre-échange entre les membres de l'UE et les six monarchies pétrolières du CCG.

Les échanges commerciaux entre les deux parties ont augmenté à «un rythme incroyable» pour atteindre «les 150 milliards d'euros l'an dernier», selon Federica Mogherini.

Outre le Qatar, le CCG comprend aussi l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït et Oman.  

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