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Le comité interministériel de l’emploi voit enfin le jour

Décidée en juillet dernier par l’exécutif, la création du comité interministériel de l’emploi est enfin effective après l’adoption du décret y afférent par le Conseil de gouvernement. Il s’agit d’un élément-clé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’emploi. Ce comité aura pour mission d’élaborer un plan d'action à court, moyen et long terme et de mettre en place des mesures opérationnelles à même de donner un coup de fouet à l’emploi.

Le comité interministériel de l’emploi voit enfin le jour
A une année des législatives, le gouvernement table sur le promotion de l'emploi pour renforcer sa popularité.

Enfin, le décret instituant création du comité interministériel de l’emploi vient d’être adopté par le Conseil de gouvernement, réuni mercredi dernier. Il s’agit d’un élément-clé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’emploi, selon le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki. Présidé par le Chef de gouvernement, ce comité permettra une convergence des points de vue entre les départements ministériels autour de l’épineuse question de l’emploi qui «ne relève pas uniquement du ressort du ministère de l’Emploi, mais du gouvernement dans son ensemble. Car les postes d’emploi sont plutôt créés par les secteurs productifs», tient à préciser le responsable gouvernemental. Ainsi, le comité interministériel comprend 13 départements ministériels : l’Intérieur, les Affaires étrangères et la coopération, l’Économie et les finances, l’Agriculture, l’Éducation nationale, l’Enseignement supérieur, l’Industrie et le commerce, la Solidarité, les MRE, l’Artisanat, la Jeunesse, l’Habitat et l’Emploi. Ce comité aura pour mission d’élaborer un plan d'action à court, moyen et long terme et de mettre en place des mesures opérationnelles à même de donner un coup de fouet à l’emploi.

Concrètement, le comité sera chargé d’approuver tous les plans d’action en matière de promotion de l’emploi. Il devra se réunir régulièrement, au moins une fois par an, sous la présidence du Chef de gouvernement. Ce comité sera appuyé par un comité de suivi de l’emploi, chapeauté par le ministre de l’Emploi. Des comités régionaux de l'emploi seront aussi mis en place. Ces nouvelles entités auront pour mission de préparer des programmes pluriannuels et annuels sur la base desquels des financements seront décidés dans le cadre du processus de préparation de la loi de Finances et affectés aux Fonds régionaux de l'emploi. Dans ce cadre, Abdeslam Seddiki promet d’inscrire des mesures concrètes dans le cadre du projet de loi de Finances 2016. Un rapport «Emploi» devra être adjoint aux documents accompagnant le corps de la loi de Finances afin que le processus d'élaboration du budget accorde, dans toutes ses étapes et toutes ses composantes, l'importance qu'il convient aux questions de l'emploi.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie, l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) fera l’objet d’une réforme. Un plan de développement de l’Agence sur cinq ans sera bientôt mis sur les rails après son adoption par le prochain conseil d’administration de l’Anapec. La stratégie nationale de l’emploi prévoit la mise en place d'un réseau élargi d'intervention de l'Anapec «pour renforcer ses capacités en matière d'intermédiation et d'appui aux chercheurs d'emploi et aux porteurs de projets d'entreprises». Il sera également question de mettre en place des programmes d’amélioration de l'employabilité des personnes ayant perdu leur emploi, notamment les femmes de niveau scolaire moyen en milieu urbain.

Sur le plan des objectifs chiffrés, le gouvernement vise, d’ici 2025, la création de 200.000 emplois par an «en augmentant le contenu de la croissance en emploi». L’idée est de passer de 25.000 postes d’emploi actuellement à 38.000 par point de croissance. D’après la stratégie, ces emplois pourraient être créés dans le secteur agricole, industriel, dans les BTP et dans les services. Les trois quarts des emplois au moins devraient être dans les services aux entreprises, à la personne et à l'environnement. Il s'agit, selon le ministère de l’Emploi, de compenser le retard de développement des activités de services au Maroc et d'orienter la croissance de nouveaux métiers basés sur la connaissance, la protection et la valorisation des écosystèmes naturels du pays. Pour atteindre les objectifs fixés, il s’avère nécessaire, selon la nouvelle stratégie de l’emploi, de prendre des mesures au niveau macroéconomiques et des secteurs pour préserver et développer la création d'emplois dans les secteurs concurrencés par l'étranger, pour renforcer l'encadrement des PME et promouvoir la création d'emplois de services au niveau territorial, de services à la personne, aux entreprises et à l'environnement. Ainsi, le gouvernement mettra en place des programmes en complémentarité avec les programmes sectoriels déjà engagés en faveur des PME et des TPE en vue de stimuler l'inclusion dans l'emploi de la main-d'œuvre qualifiée, des femmes et des jeunes. 

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