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Le Complexe municipal Al Hourria à l'agonie

La capitale spirituelle et intellectuelle du Royaume, dont on chante l’histoire millénaire et les mille charmes, est dépourvue d’un théâtre digne de sa stature de mégapole et de son passé prestigieux.

Le Complexe municipal Al Hourria à l'agonie

Le dixième Festival international du théâtre professionnel, tenu dernièrement à Fès sur le thème «Vers l’institutionnalisation du théâtre professionnel», a dévoilé une réalité amère où se complaît la cité idrisside depuis des lustres. En effet, la capitale spirituelle et intellectuelle du Royaume, dont on chante l’histoire millénaire et les mille charmes, est dépourvue d’un théâtre digne de sa stature de mégapole et de son passé prestigieux.
«L’auditorium» du Complexe culturel municipal de Fès Al Hourria, qui tient lieu de théâtre, a montré ses limites.
Les hommes de théâtre du Maroc, d’Égypte, d’Algérie, ainsi que les médias et le public, rassemblés récemment dans ce complexe, ont passé des moments ponctués de désagréments à cause notamment d’une chaleur insupportable.

Avec la canicule qu’a connue la ville de Fès ces dernières semaines, conjuguée à un défaut de climatisation, l’auditorium a pris des allures de sauna.
Aussi bien à l’ouverture qu’à la clôture du festival, les organisateurs, dont le président de la section régionale du Syndicat marocain des professionnels du théâtre de Fès, Hassan Alaoui Mrani, n’ont eu de cesse de lancer des appels aux responsables et pouvoirs publics pour la construction d’un complexe théâtral aux normes internationales et des théâtres dans chaque arrondissement urbain du Grand Fès. Selon les organisateurs, le Festival international du théâtre professionnel se tient habituellement chaque année durant le mois d’octobre, mais avec le projet de réaménagement du Complexe culturel Al Hourria, la dixième édition de cette manifestation a été avancée.

Ce complexe culturel, qui abrite une médiathèque et qui s’étend sur plus d’un hectare, choque par son délabrement, avec notamment des magasins aux portes éventrées, des planchers jonchés de détritus et des murs noircis de tags et autres inscriptions peu amènes.
Une cure de jouvence et de ré-équipement de ce complexe culturel municipal s’avèrerait salutaire pour cet espace de rencontres et de conférences. 


Hommage «pluriel» à Mohammed Daouardi

La huitième édition du théâtre de Fès-Al Madina, organisée dernièrement sur le thème «Le théâtre, un pilier du patrimoine immatériel» a été dédiée aux pionniers du théâtre amateur et professionnel de Fès et de sa région, dont certains ne sont plus de ce bas monde.
Dédiée à feu Idriss Filali Chouika, artiste de théâtre disparu, et initiée par l’association «Fès-Al Madina pour la culture et l’art», cette manifestation a rendu un hommage mérité aux artistes Hassan Alaoui Mrani et Mohammed Daouardi, tous deux connus et estimés à Fès pour leur précieux
apport au théâtre et à l’art en général. L’artiste pluridisciplinaire Mohammed Daouardi a été qualifié par le poète Abderrahmane Hammoumi de «mémoire qui marche sur deux pieds»,
tant cet homme, féru de culture, a incarné une génération post-indépendance désireuse de s’affranchir de l’assujettissement et du passé colonialiste et de s’exprimer à travers des activités de théâtre, de musique, de dessin et d’autres genres d’art.

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