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Le FMI plaide pour l’amélioration du climat des affaires

Le Fonds monétaire international salue les réformes structurelles entreprises par le pays qui devrait continuer à accroitre la résilience de l’économie aux chocs et de renforcer les marges de manœuvre budgétaires. Il plaide, par ailleurs, pour l’amélioration du climat des affaires, la promotion des secteurs non agricoles et la poursuite des réformes, dont celle des systèmes de retraite.

Le FMI plaide pour l’amélioration  du climat des affaires
Le FMI a rendu publiques, le 4 novembre à Rabat, les conclusions de sa mission de consultation entamée le 21 octobre. Ph. Kartouch

Tableau en demi-teinte. Le Fonds monétaire international (FMI) salue le Maroc pour ses efforts de gestion macro-économique et de réformes structurelles. Néanmoins, il estime qu’il reste beaucoup à faire au niveau de l’amélioration du climat des affaires et de la promotion de la croissance. Mais pas seulement. Il s’agit également de veiller à ce que les bienfaits de la croissance soient mieux partagés à travers la réduction des disparités sociales et régionales, l’accroissement du taux d’activité des femmes, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la couverture médicale, selon Nicolas Blancher qui a conduit du 21 octobre au 4 novembre la mission des services du FMI au Maroc.

Des efforts devront aussi être entrepris pour donner un coup de fouet aux secteurs non agricoles. En effet, «la reprise de l’activité non agricole reste modérée». Ce qui a un impact considérable sur le taux de croissance qui devrait ralentir, selon les prévisions du FMI, en passant de 4,7% en 2015 à 3% en 2016 du fait du retour de l’activité agricole à un niveau normal. Ce taux devrait s’accélérer progressivement à moyen terme pour s’approcher de 5%.

Peu de secteurs sont dynamiques comme l’automobile, précise Blancher. Des efforts doivent, ainsi, être déployés pour soutenir notamment les TPE et PME. Un gisement de croissance qui devrait être mieux exploité pour tirer le reste du tissu économique. Le FMI juge également prioritaire «de rendre le système fiscal plus efficient et plus équitable».

Par ailleurs, en ce qui concerne le renouvellement de la ligne de précaution et de liquidité qui arrivera à échéance en juin 2016, les discussions n’ont pas encore commencé avec les autorités marocaines. «Il est encore tôt pour s’exprimer sur le renouvellement de cette ligne. Il reste encore six mois aux autorités marocaines pour réfléchir à une proposition à faire au FMI», précise le chef de la Mission du Fonds. Rappelons que le ministre de l’Économie et des finances, Mohammed Boussaid, a récemment souligné que le Maroc n’allait pas renouveler cette ligne.

S’agissant du taux d’endettement, qui est pointé du doigt par les observateurs et les parlementaires, Nicolas Blancher estime qu’il reste soutenable et en mesure de résister à divers chocs. Mais «la réduction de cette dette à moyen terme est souhaitable pour permettre au pays de dégager des marges de manœuvre budgétaires». Les réformes engagées «contribueraient à orienter la dette publique à la baisse», selon le FMI. L'institution de Bretton Woods salue en particulier les avancées «considérables» dans la réforme du régime des subventions tout en appelant à réformer d'urgence le régime des retraites afin d’assurer sa viabilité.

Sur le volet financier, bien que les risques pesant sur la stabilité financière soient limités, le FMI attire l'attention sur l’augmentation des créances en souffrance et la concentration des engagements et suggère une «étroite surveillance». Il affiche, en revanche, sa satisfaction quant aux efforts soutenus pour renforcer le cadre de politique financière en mettant en œuvre la Loi bancaire 2014 et les règles de Bâle III, ainsi que pour renforcer la surveillance des risques systémiques.

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