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Le HCP revoit à la baisse ses prévisions pour 2015

Contrairement aux institutions de Bretton Woods, le Haut Commissariat au plan prévoit une année difficile pour l'économie marocaine en 2016. Celle-ci ne croitrait que de 2,6% contre 5% prévus par le FMI et 4,8% par la Banque mondiale. Pour 2015, les prévisions des trois organismes sont proches. La courbe de croissance du PIB s'infléchit et le principal remède, selon le HCP, est l'investissement.

Le HCP revoit à la baisse ses prévisions pour 2015
Les prévisions de croissance du HCP ont été présentées par Ahmed Lahlimi, Haut Commissaire au plan, mardi à Casablanca.

Le Haut Commissariat au plan (HCP) revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2015. Alors qu’il tablait en janvier dernier sur une hausse de 4,8% du PIB, le HCP ne s'attend plus qu'à 4,3%. Et pour 2016, il prévoit un atterrissage de la croissance à 2,6%. Il s'agit des pronostics les plus pessimistes. Pour cette année, le Centre marocain de conjoncture avance un taux de 5,2%, contre 4,4% pour le FMI et 4,6% pour la Banque Mondiale.
Si l’économie nationale a bénéficié d’une bonne campagne agricole 2014-2015, laissant entrevoir une hausse de 13,2% de la valeur ajoutée, les activités non agricoles ne devraient pas décoller. Celles-ci ne connaîtraient qu’une légère hausse (+2,5%) en 2015.

Et pour cause, «un environnement international peu favorable», indique le HCP, et une demande intérieure moins soutenue. Une petite accélération à 3,1% est néanmoins attendue en 2016.
Cette légère progression des activités non agricoles serait due à un accroissement de 1,9% des activités secondaires, elles-mêmes attribuables à «la poursuite de la reprise des industries de transformation, notamment les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile et de la chimie-parachimie», souligne le HCP. Les activités tertiaires s’amélioreraient de 2,7%, principalement sous l'effet d'un raffermissement de près de 6,5% du secteur des télécommunications et la consolidation des activités sociales qui croitraient de 5,5%. Les activités touristiques, elles, enregistreraient une baisse de l’ordre de 2,7% de leur valeur ajoutée. Elles rompront ainsi avec leur contribution moyenne de 5% à la croissance sur la période 2007-2014.

Pour le HCP, «la demande intérieure continuerait en 2015 de soutenir la croissance». Elle devrait s’accroitre de 2,8% en volume. Sa contribution à la croissance serait de 3,1 points, au lieu de 1,2 en 2014.
La consolidation du pouvoir d’achat des ménages a été confortée par la progression des revenus ruraux et par l’amélioration de ceux des MRE d’environ 5%. En conséquence, la consommation des ménages résidents devrait s’apprécier de 3,2% en 2015 et décélérer à 2,9% l’année suivante. «Bien qu’elle soit en ralentissement par rapport aux années précédentes, elle resterait le moteur de la croissance nationale», rappelle Ahmed Lahlimi, Haut Commissaire au plan (HCP). Sa contribution à la croissance serait maintenue à 1,9 point. En raison de la hausse de 11,2% des dépenses de fonctionnement en 2015, la consommation publique devrait enregistrer, de son côté, une amélioration de 4,2%. Sa contribution à la croissance serait de 0,8 point.

La demande extérieure nette devrait s’accroitre de 1,9% en volume, avec pour la 2e année consécutive une contribution positive au PIB (1,1 point en 2015). Les importations régresseraient de près de 1%. Au final, le déficit courant des échanges extérieurs s'allégerait à 3,3% du PIB en 2015, puis à 3% en 2016. Avec une hausse de la consommation finale nationale de 4,1% en 2015 et du produit intérieur brut de 5,4%, l’épargne intérieure devrait légèrement augmenter pour atteindre 20,8% du PIB contre 19,8% en 2014. «Elle reste cependant en deçà des taux annuels moyens de 23,7% enregistrés entre 2007 et 2011», souligne le HCP. L’épargne nationale se maintiendrait à près de 26,3% du PIB, compte tenu des revenus nets en provenance du reste du monde.
Parallèlement, la formation brute du capital fixe, après des baisses de 1,5% en 2013 et de 0,4% en 2014, devrait connaitre une légère reprise de 0,2% en 2015. Sa contribution à la croissance serait de 0,1 point au lieu d’une contribution négative de 0,1 point en 2014. La variation des stocks, quant à elle, afficherait une contribution positive à la croissance, de l’ordre de 0,3 point, après une contribution négative d’un point en 2014. Ainsi, l’investissement brut s’accroîtrait de 1,1% en volume contribuant pour 0,4 point à la croissance au lieu d’une contribution négative de 1,1 point en 2014.

Il ne représenterait plus que 29,6% du PIB après 32,2% en 2014. De son côté, l’inflation resterait sur une tendance haussière. La baisse des cours des produits énergétiques contribuerait à la modération de l’inflation importée. De ce fait, la hausse du niveau général des prix se situerait aux alentours de 1% seulement, soit un demi-point de moins que les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib. Au niveau des finances publiques, la réforme de la compensation, associée au renforcement de la collecte des recettes fiscales, se traduirait par un allégement du déficit budgétaire à 4,4% du PIB. Quant à l’endettement global du Trésor, il pèserait 63,8% du PIB
en 2015 et 64,9% en 2016 contre 63,4% en 2014. 

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