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Le Japon a accusé, en novembre, un déficit, après un excédent commercial surprise le mois précédent. Une contreperformance qui intervient alors que ses exportations ont de nouveau reculé en valeur sur un an, «sur fond de ralentissement en Chine», a annoncé le ministère des Finances cité par l’AFP. Le solde des comptes commerciaux s'est établi à -379,72 milliards de yens (-2,85 milliards d'euros) sur la période, à comparer à un déficit de 898,82 milliards de yens un an plus tôt. Ce chiffre marque certes une amélioration de 58% sur un an et est meilleur que ce que prévoyaient les analystes (-449,7 milliards de yens, selon l'estimation de l'agence Bloomberg), mais les exportations ont fléchi en valeur pour le deuxième mois consécutif (-3,3% sur un an), à 5.981,38 milliards de yens (44,9 milliards d'euros). Elles ont chuté de 8,1% vers la Chine, partenaire commercial majeur du Japon, et de 8,7% vers la région Asie.
«Avec les États-Unis, elles s'inscrivent en hausse en valeur (+2%), aidées par la dépréciation du yen face au dollar – qui gonfle les recettes en provenance de l'étranger une fois converties en monnaie nippone», souligne l’agence tricolore. Cependant, elles ont décliné de 8,1% en volume. La donne est plus favorable en direction de l'Union européenne (+9,5% en valeur, +9,3% en volume). Du côté des importations, en berne de 10,2% à 6.361 milliards de yens, le Japon continue à profiter de la chute des cours de l'or noir. Les dépenses en pétrole ont ainsi diminué de 41%, idem pour les produits pétroliers et le gaz naturel liquéfié. Sur l'ensemble de l'année 2015, le pays n'a enregistré un excédent commercial qu'aux mois de mars et octobre. Très dépendant des importations d'énergies fossiles depuis l'accident atomique de Fukushima qui a provoqué la mise à l'arrêt progressive des réacteurs, l'archipel a accusé depuis cette date 49 déficits sur 57 mois, selon le décompte de Bloomberg. Deux tranches nucléaires de l'Ouest ont récemment redémarré.
