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Le Maroc met sur pied le Forum de la société civile

Coprésidant le Dialogue 5+5, le Maroc a voulu intégrer les acteurs de la société civile à la réflexion sur le devenir de la Méditerranée occidentale en organisant, pour la première fois, à la veille de la réunion des ministres des Affaires étrangères, le Forum de la société civile.

Le Maroc met sur pied le Forum de la société civile
Dans le cadre de sa coprésidence, le Maroc a tenu à ce que la première initiative touche la société civile et la jeunesse.

La douzième réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5, coprésidée par le Maroc et le Portugal, démarre aujourd'hui à Tanger. Il s'agit d'un sommet méditerranéen qui se fixe cinq objectifs. Il est question, en premier lieu, de renforcer le positionnement du «5+5» dans l'espace euro-méditerranéen comme cadre privilégié de coopération et d'échange. En deuxième lieu, promouvoir davantage la concertation et la coopération autour de problématiques fondamentales qui menacent l'avenir de la région. Des menaces liées notamment à la sécurité, la croissance économique, le dialogue interculturel, la migration, l'emploi et la jeunesse. En troisième lieu, maintenir la régularité de la tenue des différentes réunions au sein du «5+5». En quatrième lieu, cultiver des synergies entre les composantes de la Méditerranée occidentale et d'autres institutions régionales qui ont le statut d'observateurs, notamment l'Union européenne, l'Union pour la Méditerranée et l'Union du Maghreb arabe. En dernier lieu, élargir le dialogue à d'autres composantes, notamment non gouvernementales. Ce dernier objectif explique l'organisation d'un forum des Parlements nationaux des pays membres ainsi que la tenue de la première réunion du Forum de la société civile, en coordination avec la Fondation Anna Lindh. Ce Forum de la société civile a eu lieu hier, à la veille de la douzième réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue «5+5». «C'est la douzième réunion des ministres des Affaires étrangères et le Maroc copréside aujourd'hui ce Dialogue 5+5. Comme l'indique son nom, c'est un dialogue et donc une dynamique d’échange, mais également d’initiatives communes et de partage d'expériences et d'actions qui touchent la Méditerranée occidentale et tout l'espace euro-méditerranéen. Donc, dans le cadre de sa coprésidence, le Maroc a tenu à ce que la première initiative touche la société civile et la jeunesse.

Et ce, compte tenu du fait que la Méditerranée est confrontée à des défis majeurs dans un contexte qui n'est pas sain. Il n'y a pas mieux que la jeunesse pour faire face à tous les défis et agir pour un avenir meilleur», a expliqué au «Matin», Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, qui a présidé, hier à Tanger, le lancement du Forum de la société civile, aux côtés du secrétaire général de l'UpM, Fathallah Sijilmassi, Mabarka Bouaïda, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mohamed Fahmi, chef de file du réseau marocain de la Fondation Anna Lindh et d'une soixantaine d'acteurs associatifs de la Méditerranée occidentale. Les travaux de ce Forum ont été axés sur deux thèmes majeurs. Il s'agit de l’entrepreneuriat innovant, en tant que vecteur de création de l’emploi et de la richesse, et la mobilité de la formation et de l’emploi, en tant qu'instrument de promotion de la citoyenneté partagée. Dans ce contexte, Salaheddine Mezouar a rappelé que le Maroc était engagé dans une dynamique de démocratie, d'ouverture et de progrès, qui accorde une place de choix aux acteurs de la société civile. «La nouvelle Constitution du Royaume reconnaît la société civile en tant qu'acteur de la vie publique (...) De même, le gouvernement a engagé un programme relatif à la promotion de son rôle dans la gestion de la chose publique. Elle se doit, plus que jamais, d'assumer ses responsabilités dans la redéfinition des priorités du Dialogue “5+5”, avec un accent particulier sur le dialogue interculturel, la citoyenneté, la créativité, le développement personnel et professionnel», a-t-il déclaré.

De son côté, le secrétaire général de l’UpM, Fathallah Sijilmassi, a rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte régional et international particulièrement marqué par la montée des défis sécuritaires, économiques et sociaux. «La région a besoin aujourd’hui de réunir toutes les intelligences collectives et les acteurs clés pour dialoguer et travailler ensemble. Plus que jamais, nous avons besoin de réponses communes pour promouvoir la vision d’un développement partagé, inclusif et durable, et la mettre en œuvre de façon concrète sur le terrain», a-t-il précisé en expliquant le rôle que doit jouer la société civile dans ce contexte. Dans ce sens, il a insisté sur la place de la jeunesse dans cette perspective. Pour lui, la jeunesse, qui a occupé tout au long de l'histoire de la Méditerranée une place centrale, n’est pas un bloc isolé de la société. Il a critiqué le fait qu'elle soit souvent présentée comme partie du problème. «Au contraire, elle est la solution et la réponse aux défis, notamment socio-économiques que connaît la région», estime-il. Il a conclu en lançant un appel : «L’heure est à la jonction des efforts entre l’ensemble des acteurs clés en Méditerranée pour répondre aux besoins prioritaires de nos citoyens : à savoir l’emploi, la croissance, le partage de la connaissance et du savoir dans notre région». Le représentant du réseau Anna Lindh (co-organisateur du Forum de la société civile), Mohamed Fahmi, a insisté sur la signification de l'organisation d'une telle rencontre. Pour lui, célébrer la société civile et la jeunesse en ces temps difficiles revient à envoyer un message fort d’espoir pour une construction de l'espace méditerranéen tournée vers un avenir meilleur. «Célébrer la jeunesse revient aussi à refuser que la méditerranée continue à être un espace de frontière et de fracture», a-t-il dit.

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