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Le Maroc, un partenaire de choix pour l'Inde sur les marchés africains

Selon beaucoup d’observateurs, l’Inde, qui souhaite renforcer sa présence en Afrique, est appelée à prendre en considération le rôle important que joue le Maroc à l'échelle de ce continent.

Le Maroc, un partenaire de choix pour l'Inde sur les marchés africains

Le succès de la stratégie marocaine d'ouverture sur le continent africain et son modèle de coopération Sud-Sud dans un esprit «gagnant-gagnant» amènent de nombreux observateurs indiens à exhorter leur pays à faire du Royaume un partenaire de choix dans la quête d'opportunités sur les marchés africains. Selon le Dr Suresh Kumar, expert indien des questions africaines, l'Inde est appelée à tirer profit de la présence dynamique du Maroc sur le continent africain. «Cette dynamique est illustrée de manière éloquente par les multiples visites royales effectuées en Afrique, qui ont permis au Maroc de se propulser en pôle position et devenir un exemple original de la coopération Sud-Sud», explique le Dr Kumar dans un entretien à la MAP. Et d’ajouter que S.M. le Roi avait appelé les dirigeants africains à prendre en charge leur propre destin, précisant que l'Afrique n'avait pas tant besoin d'aides humanitaires que de partenariats mutuellement bénéfiques susceptibles de renforcer la solidarité entre les peuples du continent, dans le cadre du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des pays.

Pour toutes ces raisons, le Royaume constitue pour le pays de Gandhi un point d'ancrage des plus sûrs sur le continent avec l'avantage indéniable d'une position de jonction entre l'Europe et l'Afrique. C’est ce qu’affirme le Dr Kumar puisqu’il souligne que l'Inde est appelée à prendre en considération le rôle important que joue le Maroc à l'échelle du continent africain, en particulier en Afrique de l'Ouest, à travers la recherche et l'exploration d'un mécanisme approprié permettant à ce gigantesque pays asiatique d'accéder à cette zone du continent en mettant à profit le partenariat avec le Royaume.

En tout cas, les fondements d’un rapprochement maroco-indien existent déjà. En effet, l'Inde est depuis longtemps l'un des principaux clients du Royaume, notamment pour les phosphates et dérivés, en plus des minerais, des produits semi-finis et des produits chimiques. Les importations du Maroc en provenance de l'Inde comptent principalement le coton, les fibres industrielles, les équipements des transports, les produits pharmaceutiques, les équipements agricoles, les produits chimiques et les épices. La balance commerciale entre les deux pays est toutefois excédentaire au profit du Maroc en raison du volume de ses exportations en acide phosphorique et du phosphate de roche.

Si les deux pays sont toujours appelés à aller au-delà de ces échanges classiques pour sceller un partenariat stratégique moderne adapté aux réalités géostratégiques et aux enjeux majeurs de l'économie globalisée, les relations bilatérales ne manquent pas d'initiatives. Il importe de citer, à ce sujet, le projet commun dans le secteur des phosphates avec la création en joint-venture de la société «Indo Maroc Phosphore SA» (Imacid) implantée à Jorf Lasfar. Un projet issu d'un partenariat entre le groupe OCP et la société indienne Chambal Fertilizers. En 2005, le groupe indien «Tata Chemicals Ltd» rejoint ce grand projet qui a atteint actuellement une capacité de production annuelle de 430.000 tonnes d'acide phosphorique. Autre exemple de cette dynamique de coopération, l'implantation à Casablanca d'une usine de carrosserie d'autocars par le groupe indien «Tata Motors» ou encore des projets conjoints entre entreprises marocaines et indiennes dans le secteur de l'industrie pharmaceutique.

Des recommandations issues de précédentes sessions de la commission économique mixte maroco-indienne avaient appelé à renforcer les relations bilatérales à travers la diversification des échanges commerciaux et l'élargissement de la coopération à de nouveaux secteurs tels le textile, la confection, les technologies de l'information et de la communication, l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique et l'agroalimentaire. Dans ce même objectif, les recommandations ont également conseillé aux deux parties d'explorer les opportunités d'investissement dans de grands projets structurants.

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