Le premier vol du nouvel avion ravitailleur militaire de Boeing sera reporté d’environ un mois. La version intégralement équipée de l’appareil remis à une date ultérieure en raison des produits chimiques inadaptés ayant récemment été injectés dans le système d’alimentation en carburant de l’avion. «Le premier vol était initialement prévu fin août ou début septembre», a expliqué Chick Ramey, porte-parole du groupe américain, dans un courrier électronique adressé à Reuters.
Un «substitut de carburant livré par un fournisseur avait été étiqueté comme adapté à un usage militaire particulier alors que ce n'était pas le cas», a-t-il précisé. Ce nouveau retard du KC-46 Pegasus s'ajoute à d'autres imprévus subis par le développement de l'appareil, une version modifiée du Boeing 767 civil. Ces difficultés réduisent la marge dont dispose Boeing pour respecter l'échéance d'août 2017, période prévue de livraison à l'armée de l'air américaine des 18 premiers exemplaires. À noter que le mois dernier, le groupe a inscrit dans ses comptes une provision de 536 millions de dollars au titre des coûts liés à d'autres problèmes d'alimentation en carburant de l'appareil. Le contrat des avions ravitailleurs plafonne à 4,9 milliards de dollars le coût à la charge de l'État fédéral américain, Boeing devant supporter seul les éventuels dépassements.
