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Le quatrième art marocain, hier, aujourd’hui et demain

Comme prévu, les activités de la célébration du centenaire du théâtre marocain, dans le cadre des 17es Journées théâtrales de Carthage, ont commencé, vendredi, avec la conférence qu’a donnée le Dr Kabbaj sur «La vie courte du théâtre marocain», à travers laquelle il a livré, d’une manière succincte, les différentes étapes qui ont marqué cet art.

Le quatrième art marocain, hier, aujourd’hui et demain
La conférence «La vie courte du théâtre marocain» a réuni plusieurs professionnels d’ici et d’ailleurs.

Cette rencontre célébrant le théâtre marocain s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Maroc en Tunisie, Mohamed Frej Doukkali, du représentant du ministère de la Culture du Maroc, Hamid Zakaria, de la délégation marocaine et du directeur du festival, El Assâad Jamoussi. Ce dernier n’a pas manqué de souligner l’impact positif de cette célébration, montrant les fortes relations qui lient le théâtre marocain à celui de la Tunisie, ainsi que leurs hommes et femmes. «Nous avons depuis toujours eu le privilège d’accueillir les leaders du théâtre marocain, notamment Tayeb Seddiki, Tayeb El Alej et bien d’autres. Aujourd’hui, nous sommes encore plus contents de voir monter une nouvelle génération aussi créative que ses prédécesseurs et d’avoir des relations davantage plus solides que par le passé».

Cela montre le rôle que peut jouer la culture et l’expression artistique pour rassembler les peuples et les unir autour des mêmes objectifs, notamment la liberté d’expression, comme l’a précisé l’inspecteur général du ministère de la Culture, Hamid Zakaria, pour construire l’âme de la citoyenneté dans une société libre et démocratique. C’est ce qui a marqué le théâtre marocain depuis son fondement, que le Dr Mustapha Kabbaj a évoqué dans sa conférence sur la vie courte du théâtre marocain. «Pour moi, limiter le théâtre marocain dans 100 ans n’est qu’une hypothèse parmi d’autres. Car la vie du théâtre au Maroc est en relation avec l’apparition de l’Homme sur cette terre. Ce centenaire renvoie en fait aux débuts d’un théâtre sur des bases occidentales à partir de 1913, année où a été édifié le théâtre Cervantès.

À cet effet, on peut donner trois dates cruciales, notamment la première de 1913, puis 1923, année de la visite de la troupe égyptienne de Mohamed Azzeddine au Maroc, ensuite 1927 où a été donnée la première représentation avec une identité marocaine. Donc, cette naissance dans les années 20 a été accompagnée par l’apparition de talentueux hommes de théâtre qui sont restés dans l’histoire, sans oublier l’impact des théâtres scolaire et universitaire, qui ont joué un rôle important dans la lutte contre l’occupant, puis le théâtre amateur.
Certes, le théâtre marocain a connu plusieurs expériences très diversifiées qui ont fait sa richesse et permis son rayonnement dans le monde arabe, avec des périodes de décadence, rattrapées par la création du fonds d’aide et d'autres revalorisations de l’artiste marocain».

La présentation de l’ouvrage «Guide du théâtre marocain» de Ahmed Massaia a permis, également, de montrer l’absence d’archivage sur le théâtre marocain. Ce qui a rendu la tâche de l’ancien directeur de l’Isadac très difficile pour réunir toutes les informations et histoire des troupes marocaines. «Nous avons énormément d’études très importantes. Mais, j’ai constaté une absence de transmission de l’information. J’ai beaucoup souffert pour réaliser cet ouvrage», explique Ahmed Massaia. Cette matinée inaugurale a été marquée par l’exposition de livres sur le théâtre, écrits par des écrivains et spécialistes en la matière, puis une exposition
qui offre à voir de très belles photos prises de plusieurs pièces théâtrales marocaines. 

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