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Dans un complexe Mohammed V chaud bouillant, le Raja de Casablanca a remporté son deuxième duel comptant pour le tournoi de l’Union nord-africaine de football (UNAF), venant à bout des Tunisiens du Club africain (2-0). Conservant le même Onze de départ qui avait joué au début de la rencontre face au club d’Al Ismaïli (hormis Abdelkabir El Ouadi, blessé à l’échauffement), le technicien néerlandais Ruud Krol a pu compter sur les jeunes talents du RCA qui ont encore une fois rendu une copie presque parfaite. La rencontre a démarré avec un léger avantage pour les visiteurs, qui ont monopolisé le ballon pendant la première dizaine de minutes. Mais ce n’était que partie remise, puisque les deux ailiers du Raja, Youssef El Kaddioui et Yassine El Faqhaoui, allaient rapidement mettre le feu à la défense adverse. Bien épaulés par un Abdeljalil Jbira toujours aussi percutant, les attaquants des Verts font mouche, mais ne parviennent pas à menacer les bois des Tunisiens. Il faudra attendre la demi-heure de jeu pour voir la première occasion nette, celle transformée avec succès par le jeune Mohamed Bouldini (19 ans, recruté à partir du Rachad Barnoussi) qui reprenait victorieusement un coup franc transformé par Kaddioui. Le jeune fer de lance du Raja inscrivait ainsi son deuxième but en deux matchs, de quoi rassurer Krol dans la perspective du championnat.
L’attaque en regain de forme, le milieu toujours à la peine
La fin de la première période sera marquée par la sortie de Bouldini sur blessure. Son remplaçant, Hamza Yajour, maintiendra la même cadence et donnera du fil à retordre aux défenseurs du Club africain. Avec le milieu de terrain toujours privé d'un métronome (suite à la blessure de Messaoudi), le Raja a surtout opté pour les deux couloirs où Kaddioui et consorts ont multiplié les infiltrations. Yajour s’offrira trois occasions franches, mais manquera de lucidité au dernier moment, ce qui a poussé les Tunisiens à répliquer. Investissant le milieu de terrain des Aigles, Bilal El Ifa et compagnie ne sont jamais arrivés à percer la défense, bien épaulée par le repli de l’ensemble des joueurs. La seule occasion franche du Club africain est intervenue à la 82e minute, lorsque l’attaquant tunisien, esseulé face à Anas Zniti, à la réception d’un centre de l’aile droite, ratait lamentablement le cadre. Profitant des ardeurs des rivaux qui se sont mis à découvert, le Raja doublera la mise à la 88e minute, suite à un contre mené par Jbira et conclu par Yajour. Les dés étaient jetés et le Raja pouvait fêter une deuxième victoire dûment méritée. Les Verts remportaient ainsi le titre du tournoi de l’UNAF 2015, puisque le règlement de la compétition prend en compte les confrontations directes et non la différence de but. Avec 6 points dans l’escarcelle, les Verts seraient à égalité avec le gagnant de la rencontre opposant Al Ismaïli au Club africain en cas de défaite face au Hilal Benghazi. Et puisque le RCA a remporté ses duels face à ses deux principaux concurrents, il se voit déjà consacré champion de l’édition.
Al Ismaïli ne fait qu’une bouchée du Hilal Benghazi
Le Raja ne devrait pas pour autant ménager ses efforts face aux Libyens, qui ont essuyé une lourde défaite contre Al Ismaïli. En manque cruel de compétitivité, après deux ans de trêve en Libye, les joueurs du Hilal ont encore une fois été lâchés par leur physique en seconde période. Les Égyptiens en ont largement profité, remportant une large victoire (4-0). Al Ismaïli grimpe donc à la deuxième place du groupe, alors que le Hilal occupe la dernière marche du classement. Mathématiquement, le Raja s’est déjà assuré d’empocher la somme de 50.000 dollars US, alors que la prime du deuxième (25.000 dollars) sera jouée entre les hommes d’Ahmed Hossam et les Tunisiens du Club africain, mercredi en soirée.
Déclarations :
Ruud Krol, entraîneur du Raja Casablanca
«Nous avons montré du caractère en 2e mi-temps»
«C’est très difficile de disputer ce genre de tournois, car nous devons jouer un match tous les trois jours. Le risque de blessure est donc multiplié à cause du surmenage, sachant que nous avons déjà des joueurs à l’infirmerie. Les jeunes éléments s’adaptent lentement, mais ils finiront par trouver leur rythme de croisière, c’est tout à fait normal qu’ils ne soient pas réguliers dès le début de leur carrière. J’essaie de construire un collectif fort et bien soudé et ces jeunes en feront partie. C’est en cumulant les matchs que l’on acquiert de l’expérience. Nous avons montré du caractère en seconde mi-temps, même si nous avons raté bon nombre d’occasions. La victoire nous fait du bien et nous allons aborder le troisième match avec le même état d’esprit.»
Daniel Sanchez, entraîneur du Club africain
«Nous méritions mieux que la défaite»
«Je pense que nous méritions un peu mieux que la défaite, surtout après l’occasion de la 80e minute où l’on aurait dû égaliser. Je regrette le fait qu’on n’ait pas été très conquérants. Nous avons pris des risques en seconde période et nous nous sommes exposés au danger des contre-attaques. C’est tout naturellement que nous avons encaissé le deuxième but qui était anecdotique. C’est le coup classique en football : quand tu rates des occasions, tu encaisses plus de buts. Nous savions que nous jouions avec un adversaire de qualité, c’est justement le genre de match qu’on aime, avec deux équipes de renommée qui bataillent pour la victoire.»
