Après avoir disposé de ses deux principaux challengers, l’Ismaïly d’Égypte et le Club Africain de Tunisie, le Raja Casablanca pouvait ménager ses efforts face au Hilal Benghazi, pour le compte du troisième et dernier match de la Coupe de l’Union nord-africaine de football. Le technicien néerlandais Ruud Krol en a profité pour aligner la plus jeune formation rajaouie, laissant de côté Youssef El Kaddioui, qui avait rendu des copies presque parfaites lors des deux premières rencontres. Ainsi, Boutayeb, Bouchta, Iajour, Soudani et Faqhaoui ont eu l’occasion d’affûter leurs armes face à une formation libyenne talentueuse, mais en manque cruel de fraîcheur physique.
Du coup, la rencontre n’a pas vraiment été embrasée, les occasions de buts se faisant très rares. La seule véritable occasion du Raja sera orchestrée par Walid Sebbar, qui endossait le rôle de milieu offensif et qui adressait un caviar à Faqhaoui, mais ce dernier a manqué de lucidité.
La guerre des clans rajaouis gâche la soirée
Dès le coup d’envoi de la seconde période, les tribunes ont disputé la vedette à la pelouse, puisqu’une véritable guérilla a éclaté entre les supporters des Verts. Jets de projectiles, coups assénés à volonté, évanouissements, tous les ingrédients du chaos étaient rassemblés, lors de bagarres qui ont fait plusieurs victimes. Sur le carré, les changements effectués par Krol n’ont pas rehaussé le niveau de jeu du RCA, qui semblait se contenter du nul vierge. Impulsifs et brouillons, les jeunes du Raja étaient à la peine sans les cadres de l’équipe.
Le coup de sifflet final mettait fin à une rencontre plus que moyenne et laissait place aux festivités du sacre, sauf qu’une horde de supporters enragés ont encore une fois gâché la soirée, saccageant plusieurs véhicules et biens matériels aux alentours du stade. Plusieurs blessures graves ont été aussi déplorées dans les rangs des bagarreurs. Dans l’enceinte, Mohamed Oulhaj soulevait le premier trophée de l’Union nord-africaine de football gagné par une formation marocaine, alors que le club d’Al Ismaïli terminait deuxième de la poule grâce à la différence de but (2-2 face au Club Africain). Le Raja a empoché un chèque de 50.000 dollars, sachant que le président Boudrika avait promis des primes de 10.000 DH pour chaque joueur, en cas de victoire finale.
