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«Avec nos moyens financiers restreints, nous estimons montrer aux Marocains la culture espagnole en touchant le maximum de public. D’où la publication de ce livret qui sera édité tous les trois mois et distribué à des points stratégiques de la ville dans le but de promouvoir nos activités. L’enseignement de la langue espagnole fait partie de nos priorités. C’est pour cela que nous essayons, dans notre programmation, d’intégrer d’autres pays qui parlent l’espagnol, afin de montrer qu’on peut être européen et avoir des relations avec d’autres contrées du monde qui peuvent communiquer avec nous par la langue. C’est-à-dire qu’à travers la culture et la langue, nous pouvons nous réunir malgré nos divergences politiques. Le Maroc et l’Espagne possèdent un riche patrimoine que nous devons mettre en valeur en faisant un mariage entre les savoir-faire marocain et espagnol», souligne Javier Galvan, directeur de l’Institut Cervantès à Rabat et coordinateur de tous les centres du Maroc.
Une idée appuyée aussi par son collègue, le conseiller culturel à l’ambassade d’Espagne qui aspire à une collaboration fructueuse et un partage dans plusieurs domaines pour un rapprochement concret des deux peuples. «Montrer notre culture et la partager avec le public marocain est l’une de nos priorités. Pour cela, nous avons pensé à des projets (en dehors des festivals marocains auxquels nous participons) qui auront plus d’impact, comme l’initiative de l’atelier de dessin dans l’espace public “Dessiner Casablanca” à travers lequel artistes, étudiants en art, illustrateurs, fans du dessin et amateurs du patrimoine vont saisir la ville de Casablanca dans leurs carnets de voyage. À la fin de l’atelier, il y aura une sélection des meilleurs dessins pour les exposer à Madrid, puis au Maroc», précise Pablo Sanz. Une autre activité qui fait le prestige de cette programmation est celle du Salon national d’art contemporain où l’Espagne sera l’invité d’honneur avec une dizaine de grands peintres espagnols qui prendront part à cette foire picturale dans la vieille cathédrale à Casablanca.
Le public pourra apprécier les récents travaux de Paco Diaz, Elena Zaro, Cristina Almodovar, David Mingguillon et Ana Maria Garzon. «Nous allons, aussi, accueillir avec plaisir, en novembre, une exposition de sculpture exceptionnelle “Le ciel protecteur”, au Centre d’art moderne de Tétouan, où l’artiste Teresa Esteban présentera des sculptures inspirées de l’architecture islamique. Un vrai témoignage du rapprochement et des fortes relations qui unissent nos deux pays. Nous avons une volonté de mettre en valeur cette relation à travers nos manifestations, et ce en insufflant quelques réformes par une réflexion plus profonde pour faire profiter un plus large public de cet échange». Javier Galvan atteste de ces réformes à travers les thématiques programmées chaque mois, pendant ces dernières années, notamment au mois de mars pour la femme, le mois d’avril pour le livre, le mois de mai pour l’amitié, le mois du Ramadan avec ses activités spécifiques… et ce afin de présenter une vision plus avantageuse des deux pays.
