La dette publique espagnole a légèrement reculé au deuxième trimestre 2015, à 97,7% du produit intérieur brut (PIB) contre 98% sur les trois premiers mois de l'année, a annoncé vendredi la Banque d'Espagne. En valeur nominale, elle monte à 1.053 milliards d'euros. Le gouvernement conservateur au pouvoir a revu à la baisse, au mois d’août de cette année, sa prévision de dette 2015 et table sur 98,7% du PIB, contre 100,3% auparavant (101,5% pour 2016 et un reflux à 98,5% en 2017, selon les prévisions annoncées en mars dernier).
Pour le ministère de l'Économie, cet objectif sera atteint «et la tendance à la baisse se poursuivra lors des prochains exercices grâce à la réduction du déficit public et à l'amélioration de la situation économique», selon un communiqué de la Banque d’Espagne, relayé par les agences de presse.
Son «optimisme» s'explique par la reprise de l'économie espagnole depuis 2014, après cinq années de grave crise ayant suivi l'éclatement d'une bulle immobilière. En mars dernier, le ministre espagnol de l'Économie, Luis de Guindos, se voulait confiant pour les cinq années à venir et s'attend à des taux de croissance compris entre 2,5 et 3%. Le produit intérieur brut a augmenté de 1,4% l'an dernier et Madrid table sur un bond de 3,3% en 2015, ce qui ferait de l'Espagne une des économies les plus dynamiques de la zone euro. L'Espagne a entrepris de réduire le fardeau de sa dette publique, qui a explosé pendant la crise à cause du coût du sauvetage de ses banques et du poids des indemnités de chômage qui frappe encore près d'un actif sur quatre.
En 2007, à la veille de la crise, la dette ne représentait que 36,3% du PIB.
