Aïd Al-Adha approche à grands pas. L’achat du mouton est le sujet qui domine toutes les discussions en ce moment. Le prix, la race et le poids sont les principaux critères pris en compte par les futurs acheteurs lors du choix de leur animal. Néanmoins, il y a un critère qui n’est pas toujours pris en considération malgré sa grande importance, il s’agit de l’élevage du mouton. Dans ce sens, les professionnels de l’Association marocaine de la filière des productions biologiques (Amabio) sensibilisent les citoyens à ce sujet. «Pour l’Aïd El-Adha, il est judicieux de faire connaître et valoriser le mouton bio, qui est assez rare au niveau des pays musulmans.
Nous sommes très heureux que le Maroc possède aujourd’hui un cheptel de moutons certifiés Bio d’excellente qualité, distribué de plus dans de bonnes conditions d’hygiène et de commercialisation», souligne Slim Kabbaj, vice-président de l’Amabio, chargé de la communication. Et d’ajouter : «Les moutons issus de l’élevage biologique profitent des mêmes qualités et vertus que tous les produits issus de la production biologique : une meilleure qualité nutritionnelle et sanitaire, une meilleure qualité organoleptique et impact favorable sur l’environnement et respectueux de la nature. En effet, l’animal est nourri avec des aliments bio produits sur l’exploitation ou en coopération avec des opérateurs de la région. Un contrôle régulier par un organisme certificateur agréé et indépendant garantit le respect du mode de production biologique et le cahier des charges correspondant, en toute transparence». Par ailleurs, le vice-président de l’association attire l’attention sur les autres modes de traditions d’élevage qui malheureusement sont de moins en moins respectées, suite à la concurrence accrue entre éleveurs, dont certains ne cherchent qu’à réaliser un gain rapide.
«Cela peut pousser des éleveurs inconscients à réduire au maximum les coûts de production et augmenter le poids. Ainsi, il existe parfois des aberrations majeures en termes d’élevage des animaux en mode conventionnel : en ce qui concerne l’alimentation, les conditions d’élevage et la réduction de la durée d’engraissement et des produits d’engraissement», alerte Slim Kabbaj.
