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Satisfaction pour le travail accompli, mais aussi la lucidité et l'humilité de se dire que la qualification n’est pas encore acquise et qu’il faudra aller la chercher dimanche à Bata en match retour.
Voilà l’état d’esprit qui règne jeudi soir dans les rangs de l’équipe nationale après son succès (2-0) sur la Guinée équatoriale au match aller du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018. «Je félicite mes joueurs pour les efforts qu’ils ont fournis pour gagner ce match. Les deux buts d’écarts vont nous permettre de préparer sereinement le match retour. Et, pourquoi pas, revenir avec une nouvelle victoire de la Guinée équatoriale», a déclaré le sélectionneur en conférence de presse d’après-match. Abdelaziz Barrada a fait part également de sa satisfaction du résultat sans toutefois crier victoire : «On avait à cœur de gagner ce match. C’est chose faite. Il faut rester concentré. La qualification se joue sur 180 minutes. On a bien négocié les premières 90 minutes, il faut maintenant bien gérer le match retour pour ramener la qualification de là-bas», a-t-il analysé en fin de match. Cette lucidité qu’on retrouve chez les joueurs de l’équipe nationale explique pourquoi ils n’ont pas célébré leur victoire au vestiaire.
«Non, nous n'avons pas fêté notre succès. Nous sommes restés sereins.
Les joueurs sont déjà tournés vers le match retour», nous a confié le milieu offensif, Hakim Ziyach.
Retrouver de la fraîcheur physique
La victoire face à la Guinée équatoriale a laissé des traces dans les organismes des Lions de l’Atlas qui ont évolué à dix contre onze pendant la seconde mi-temps après l’expulsion d’Adil Karrouchi. Pour pallier cette infériorité numérique, les joueurs ont dû puiser dans leurs réserves pour répondre au défi physique des Équato-Guinéens. Conscient que le match retour sera aussi d’une grande intensité physique, Ezaki et son staff médical vont tout mettre en œuvre pour permettre aux joueurs de retrouver de la fraîcheur physique.
«On doit travailler sur la récupération de la fraîcheur physique. Il faut faire en sorte que le rendement de l’équipe nationale ne soit pas affecté
par l’effort physique déployé lors de ce match aller», a indiqué Ezaki en conférence de presse.
Tout le travail qui va se faire d’ici dimanche se fera au niveau de la récupération, principal souci du sélectionneur. L’équipe nationale qui sera alignée dimanche devra être en mesure de tenir le même rythme pendant les 90 minutes sans montrer le moindre fléchissement, parce que la qualification se jouera sûrement sur la forme physique.
Badou Ezaki, entraîneur de l’équipe nationale
«On aurait pu plier la rencontre en 1re mi-temps»
«Je félicite les joueurs pour leur combativité lors de ce match et même avant puisque nous avons enregistré une cascade de blessures depuis le début de la semaine. On a perdu jusqu’à 70% de notre effectif. Et on a dû s’appuyer sur de nouveaux joueurs, notamment en milieu du terrain. Malgré cela, l’équipe nationale a montré un très bon visage. On aurait pu plier la rencontre en première mi-temps si on avait concrétisé les occasions qu’on s’est créées. En seconde mi-temps, nous étions confrontés à un autre problème beaucoup plus grave que les blessures : l’exclusion de Adil Karrouchi. Suite à cette infériorité numérique, nous étions contraints de changer de tactiques pour pouvoir résister pendant les 45 minutes restantes et l’équipe nationale a su gérer le match. Avec plus de chance, on aurait pu enregistrer une plus large victoire. Cela dit, ce score de 2-0 nous permet d’appréhender le match retour avec sérénité. Les joueurs doivent retrouver leur fraicheur physique afin d'être en forme pour le match retour. Jouer en Afrique n’est jamais facile. Il y a plusieurs paramètres qu’il faudra prendre en considération : le climat, l’arbitrage… mais nous sommes déterminés à relever le défi et ramener la qualification et, pourquoi pas, la victoire de là-bas. À propos de l’état de santé de Mehdi Benatia, blessé en cours de match, Ezaki a souligné que cette blessure ne l’empêchera pas de jouer le match retour.
Évoquant le cas de Youssef El Arabi, critiqué ces derniers temps, le sélectionneur national a estimé que le joueur de Granada a répondu de fort belle manière à ses détracteurs en inscrivant un but et en délivrant une passe décisive.»
Esteban Becker, entraîneur de Guinée équatoriale
«Nous conservons nos chances de qualification»
«Pour moi, ce résultat est tout à fait normal. Le Maroc est une grande équipe avec de grands joueurs. La Guinée équatoriale a fait un bon match. En première mi-temps, on a défendu, mais en deuxième mi-temps on a attaqué, sans être récompensés. Nous conservons nos chances de qualification. Si on réussit à marquer un but en première mi-temps et un autre en seconde mi-temps, on pourra se qualifier. Le match de dimanche est un autre match. On évoluera devant notre public. Tout est encore possible.»
Yacine Bammou, attaquant de l’équipe nationale
«Il faut aller au charbon pour chercher la victoire à Bata»
«Le plus important c’était la victoire. Mon premier but en sélection me rappelle des souvenirs parce que j’ai vécu la même chose avec mon club. Je suis fier de porter le maillot de l’équipe nationale. Ce but, je le dédie à tous les Marocains, à ma famille et mes amis.
J’espère que dimanche on gagnera le deuxième match. Nous avons des joueurs de grande qualité, un staff et un coach bien organisés. Je suis content d’avoir marqué ce deuxième but qui va être important pour la qualification. J’espère que je vais continuer à marquer. J'ai beaucoup travaillé pour arriver là où je suis. J’espère aller loin avec le Maroc, que ce soit en Coupe d’Afrique ou en Coupe du monde.
En football, deux buts ne sont jamais suffisants. Il faudra aller là-bas pour gagner et non pas pour défendre. On sait que les matchs en Afrique sont toujours compliqués. Il faut aller au charbon pour chercher la victoire à Bata, il ne faudrait surtout pas reculer et les attendre.»
