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Les projets de développement inachevés mis à l’index

La ville de Mohammedia a abrité, mercredi dernier, une rencontre organisée par des acteurs associatifs avec comme thématique les retards enregistrés dans l’achèvement de plusieurs projets de développement.

Les projets de développement inachevés mis à l’index

Les retards accusés dans l’achèvement de certains projets structurants de la ville de Mohammedia ont été au centre d’une rencontre, organisée mercredi dernier par des acteurs associatifs, en présence de représentants de la société civile et des médias, ainsi que d’anciens responsables communaux.
Les intervenants ont longuement parlé du phénomène préoccupant des projets en suspens et leurs conséquences sur le développement de Mohammedia. En guise d’exemple, le projet controversé de la salle couverte a été cité, dont les travaux n’ont toujours pas repris en dépit du fait que l’actuel conseil communal a mobilisé une enveloppe de 8 millions de DH pour l’achèvement de gros travaux et des lots secondaires. Il y a également lieu d’évoquer la fontaine érigée au niveau de la place de la Marche Verte, réalisée d’une autre manière que celle prévue initialement. De plus, elle ne fonctionne même pas.

Le théâtre Abderrahim Bouabid, un monument culturel comparable à l’Olympia de Paris qui a coûté la bagatelle de 70 millions de DH, n’a jamais été inauguré officiellement, privant la ville de son rayonnement culturel. Ceux qui plaident aujourd’hui pour son ouverture sont sous l’impact d’un tel symbole culturel sur la ville.
Un autre projet en suspens, et pas des moindres, concerne la construction d’un pont qui devrait relier le boulevard Mohammed VI à la route secondaire 36-B au niveau du giratoire de la zone industrielle.
D’un coût de 120 millions de DH, ce projet devrait permettre aux usagers de la route de contourner la ville, que ce soit vers Casablanca ou Rabat. D’autres projets ont été évoqués, notamment les aménagements extérieurs du complexe culturel situé à El Alia, ainsi que la mosquée Essaâda et le projet d’aménagement de la corniche.
Les intervenants ont pointé du doigt la crédibilité et l’efficacité du conseil actuel dans la gestion communale. Parallèlement, ils ont mis l’accent sur d’autres maux dont souffre la cité des fleurs. Dans ce registre, Mohammedia est toujours confrontée aux problèmes de pollution, de transport public, de mobilité urbaine, de manque d’infrastructures, etc.

«De quelle manière une ville comme Mohammedia peut-elle répondre, dans ces conditions, aux enjeux qui s’imposent aujourd’hui afin qu’elle soit un exemple de démocratie locale ?», s’est interrogé Attouani Mohamed, ex-député et ancien maire de Mohammedia. Le problème des déséquilibres sociaux en matière de logement, d’équipements, de scolarisation et de santé a également été évoqué. L’importance des réformes des méthodes de travail des communes, afin de créer des dynamiques de développement local pour mieux répondre aux attentes des citoyens, a été longuement débattue.
Selon les différents intervenants, l’approximation a souvent caractérisé la gestion communale (projets établis parfois sans cohérence, priorités mal cernées, manque d’implication des habitants et ignorance de leurs besoins, etc.), estimant que la solution réside dans l’application des textes de loi qui obligent les présidents des communes à achever leurs projets avant la fin de leur mandat. 

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