«J’ai choisi le général de division Khalifa Belgacem Haftar pour le poste de commandant général de l'armée», a déclaré à l'AFP le président du Parlement reconnu par la communauté internationale, Aguila Salah Issa. Cette annonce intervient alors que la Libye plonge chaque jour un peu plus dans le chaos. Le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux : l'un, proche de la coalition de milices Fajr Libya, siège à Tripoli, l'autre, reconnu par la communauté internationale, est installé à Tobrouk (est). En mai 2014, face au délitement du pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, Haftar lance une opération contre des groupes qu'il qualifie de «terroristes» à Benghazi, fief de milices islamistes lourdement armées. L'opération, baptisée «Dignité» (karama), ne rencontre pas le succès qu'il espère et, en octobre, il annonce une nouvelle contre-offensive pour reprendre Benghazi, cette fois-ci avec le soutien du Parlement et du gouvernement. Il parvient à reconquérir une grande partie de la ville, mais continue à faire face à une résistance des milices islamistes dans le centre de la ville où des combats quotidiens continuent d'opposer les deux camps.
Dimanche dernier, des tirs de roquette se sont abattus sur Benghazi faisant au moins deux morts et plus de 30 blessés alors que les combats pour le contrôle de la ville continuent de faire rage. Les forces spéciales de l'armée ont lancé mi-octobre une offensive contre les islamistes à Benghazi, deuxième ville de Libye, située dans l'est du pays. Le port de Benghazi est stratégique : la majorité des importations alimentaires à destination de l'est de la Libye y transitaient jusqu'à sa fermeture. Des sources médicales ont déclaré à Reuters qu'au moins 47 personnes avaient été tuées et 229 blessées en janvier lors de combats à Benghazi.
