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Modibo Keita, Premier ministre

Modibo Keita, Premier ministre
Modibo Keïta (troisième à partir de la gauche) était jusqu'alors le représentant malien aux négociations de paix avec les groupes rebelles. Ph. AFP

Modibo Keïta, nommé jeudi dernier Premier ministre au Mali, est un homme politique qui travaille depuis 35 ans pour l’État malien sous différents régimes, notamment comme Premier ministre de la transition, ministre des Affaires étrangères, et, dernièrement, haut représentant du Chef de l'État au dialogue inclusif intermalien. Septuagénaire, Modibo Keïta, qui occupait les fonctions de représentant du Chef de l'État au dialogue intermalien depuis avril dernier, remplace à la tête du gouvernement Moussa Mara, qui a présenté sa démission du poste de Premier ministre.

Ce natif de Kolikoro, au nord-est de la capitale Bamako, a entamé sa carrière politique comme directeur de cabinet du ministre de l'Éducation nationale (1979-1982), ensuite comme ministre de l'Emploi (1982-1986), puis des Affaires étrangères et de la coopération internationale (1986-1989) sous le régime du général Moussa Traoré. Homme de consensus, Keita a été, de mars à juin 2002, Premier ministre de la transition sous Alpha Oumar Konaré qui a dirigé le Mali de 1992 à 2012. En 2008, il avait été choisi pour présider la commission préparatoire des états généraux sur la corruption. Il a été nommé en avril dernier «haut représentant» du Président pour le dialogue intermalien dans la perspective de consolider le tissu social tant fragilisé après la guerre qu'a connu le Mali entre 2012 et 2013.

Dialogue intermalien

Selon un décret officiel lu jeudi dernier à la télévision nationale malienne, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé avoir «mis fin aux fonctions de M. Moussa Mara, Premier ministre, sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement de la République». Nommé il y a neuf mois en remplacement d'Oumar Tatam Ly, le jeune leader du parti Yéléma («Le changement», en bambara) était sur la sellette depuis son déplacement à Kidal au mois de mai dernier. Cette première visite d'un ministre malien dans le bastion de la rébellion touarègue avait causé des affrontements meurtriers entre l'armée malienne et les rebelles qui tenaient la ville. Des dizaines de militaires avaient été tués et les Fama (Forces armées du Mali) avaient battu en retraite dans de nombreuses localités du Nord, laissant la grande majorité du septentrion malien aux mains des groupes armés. Depuis cette défaite de l'armée à Kidal, Moussa Mara est sous le feu croisé de l'opposition et des cadres du Rassemblement pour le Mali (RPM, le parti présidentiel). 

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