L’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), le groupe français Alcen et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA, organisme français) ont signé hier à Rabat, plusieurs accords de partenariat. Ces accords concernent la prise de participation stratégique de Masen à hauteur de 50% aux côtés du groupe Alcen dans une société baptisée «Alsolen», récemment créée et active dans les technologies solaires thermiques à miroir de Fresnel. Masen a misé 30 millions d’euros dans Alsolen, et Alcen autant. Les autres accords portent sur la mise en place à Ouarzazate d’un laboratoire de recherche commun à Masen et au CEA. Selon Masen, Alsolen a été créée pour regrouper les entités du groupe Alcen actives dans les énergies solaires.
La société, détenue donc à parts égales par Masen et Alcen, développe, industrialise et commercialise des centrales solaires thermiques à miroirs de Fresnel. Deux familles de centrales ont été développées : des centrales de moyenne puissance (jusqu’à 20 MW de capacité), et des centrales à forte puissance (à partir de 50 MW). Dans son business plan, Alsolen ambitionne un développement mondial, notamment en Afrique subsaharienne «qui concentre plus de la moitié de la population n’ayant pas accès à l’électricité», selon l'Agence. Il s’agit, entre autres, de pays comme la Mauritanie, le Mali, le Bénin, le Sénégal, le Tchad et le Niger.
Mustapha Bakkoury, président du directoire de Masen
L'exploitation de Noor I confirmée pour 2015
Quels sont les marchés sur lesquels se positionne Alsolen détenue à 50% par Masen ?
La société Alsolen est un développeur de centrales solaires thermodynamiques, autour de la technologie Fresnel.
Les projets qui seront développés sont destinés à des marchés à réseau électrique peu développé et à des zones isolées, ou à des marchés qui ont besoin d’une énergie sous une autre forme – chaleur, froid ou pour le dessalement, dont les clients seraient les gestionnaires de réseaux électriques ou des industriels.
À l’international, Alsonel va-t-elle surtout viser l’Afrique subsaharienne ?
Nous visons tous les pays où il y a de la ressource solaire avérée et où il y a des besoins énergétiques critiques.
Pour moi, l’énergie est le principal frein au développement. Il n’y a pas toujours de réseau national installé. Il faut donc des solutions à l’énergie et des solutions adaptées qu’on peut mobiliser d’une manière relativement rapide.
Où en est aujourd’hui le Plan solaire marocain ?
2015 est une année cruciale pour le projet solaire marocain. Noor I va entrer en exploitation cette année. Pour Noor II et Noor III, deux centrales encore plus grandes, les financements sont déjà bouclés et les projets seront lancés cette année.