Nestlé a confirmé ses objectifs pour 2015. Le groupe, connu pour ses dosettes de café Nespresso et ses aliments pour bébé, vise ainsi une croissance organique de 5% pour 2015. Le géant suisse de l'alimentation a dévoilé, jeudi 13 août, des chiffres en légère baisse au premier semestre. Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice de Nestlé s'est replié de 2,5% à 4,5 milliards de francs suisses (4,1 milliards d'euros), faisant ressortir un bénéfice par action de 1,43 franc suisse, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le bénéfice récurrent par action a toutefois augmenté de 7,3% à taux de change constants, a précisé le groupe qui doit composer avec la force de la devise helvétique. Son chiffre d'affaires s'est également légèrement tassé à 42,8 milliards de francs suisses (contre 42,9 milliards un an plus tôt) en raison des effets de change qui ont pesé à hauteur de 5,8% au moment de la conversion des comptes en francs suisses.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP qui tablaient en moyenne sur un bénéfice de 4,7 milliards et des ventes de 43 milliards. La croissance organique, considérée comme l'étalon de sa performance, s'est toutefois avérée meilleure que prévu, sur fond d'accélération dans les marchés développés.
Cet indicateur, qui reflète l'évolution des ventes hors effets de change et d'acquisitions et cessions, est ressorti en hausse de 4,5% alors que les analystes l'escomptaient à 4,2%. Dans les pays développés, la croissance organique a atteint 2,2% (contre 0,6% au premier semestre 2014), a précisé Nestlé qui, comme ses concurrents, a été confronté à la morosité du climat de consommation depuis le début de la crise économique. En Amérique du Nord, Nestlé a notamment mis en lumière des premiers signes «prometteurs» dans ses efforts de relance des plats surgelés, en perte de vitesse ces dernières années.
En Europe de l'Ouest, la croissance a été soutenue par les nouveaux produits ainsi que le segment haut de gamme, le propriétaire de la marque Nescafé, évoquant de bons résultats en France, au Benelux et dans les pays nordiques malgré un environnement toujours «déflationniste». La confiance des consommateurs a en revanche été «fragile» en Europe du Sud, affectée notamment par la Grèce.
