«L'un des principaux problèmes est le business des passeurs. (...) La route n'est pas choisie par les migrants, mais par les passeurs eux-mêmes. Comme ils ne pourront plus traverser la Hongrie, ils vont changer de chemin, et passer par la Roumanie, probablement», a déclaré Viktor Orban.
«C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de construire une clôture à la frontière roumaine également, le long de la rivière Mures. Et nous allons sans doute en construire une autre le long de la frontière croate. On suit leur piste...», a-t-il expliqué.
«Le fait est que les migrants continuent d'affluer! On a réussi à les stopper à la frontière hongroise, mais on n'a pas arrêté le flux lui-même...», a constaté Viktor Orban, affirmant qu'ils «pourraient être une centaine de millions, venant du Moyen-Orient et d'Afrique!».
Interrogé sur le sort des centaines de réfugiés actuellement bloqués en Serbie, le long des frontières hongroises, le Premier ministre a répondu: «notre tâche est d'abord de respecter nos obligations européennes et hongroises. Puis de prendre part à l'effort international pour régler la question. Il faut aider ces migrants à avoir une chance de rentrer chez eux un jour ou l'autre! Le but n'est pas que tous les Syriens quittent la Syrie, mais de rendre ce pays vivable».
A ce jour, selon Viktor Orban, «seule une vingtaine» de migrants arrêtés pour avoir franchi illégalement la frontière «ont fait l'objet d'une procédure judiciaire». «Beaucoup étaient entrées auparavant et s'étaient perdus. D'autres étaient des familles avec enfants, qui sont traitées différemment. Mais tout est planifié: nous avons des milliers de places dans nos prisons», a-t-il mis en garde.