La Banque mondiale prévoit une amélioration des perspectives économiques mondiales. Dans son dernier rapport semestriel sur les «Perspectives économiques mondiales», publié le 13 janvier, l’Institution de Bretton Woods indique qu’après une croissance estimée à 2,6% en 2014, l’économie mondiale devrait croître de 3% cette année, 3,3% en 2016 et 3,2% en 2017. Aux États-Unis, la croissance devrait s’accélérer à 3,2% cette année (contre 2,4% l’année dernière), avant de se tasser autour de 3 et 2,4% en 2016 et 2017 respectivement. Dans la zone euro, les prévisions tablent sur une croissance de 1,1% en 2015 (contre 0,8% en 2014) et 1,6% pour 2016-17. Au Japon, la croissance se chiffrerait à 1,2% en 2015 (0,2% en 2014) et 1,6% en 2016. La croissance des pays en développement, qui a atteint à 4,4% en 2014, devrait se poursuivre pour atteindre 4,8% en 2015, puis 5,3% l’année suivante pour atteindre 5,4% en 2017.
Selon les experts de la Banque, les économies des pays en développement devraient connaître une amélioration cette année, en partie due aux faibles prix du pétrole, à la reprise de l’économie américaine, aux bas taux d’intérêt mondiaux et à l’apaisement des turbulences ayant secoué plusieurs grands marchés émergents. «Dans cet environnement économique incertain, les pays en développement doivent judicieusement déployer leurs ressources pour soutenir les programmes d’action sociale, en ciblant particulièrement les pauvres et en menant des réformes structurelles investissant dans les ressources humaines», a déclaré Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale. «Il est également essentiel que les pays lèvent tous les obstacles inutiles à l’investissement du secteur privé. Ce dernier est de loin la première source d’emplois et peut à ce titre aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté», a-t-il souligné.
Au niveau de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA), après 1,2% en 2014, la croissance devrait se situer autour de 2,5% en 2015, 3% en 2016 et 3,5% en 2017. Pour le Maroc, l’Institution table sur une croissance de 3% en 2014 et de 4,6% cette année, avant de se tasser à 4% en 2016 et d’afficher 4,5% l’année d’après. Le Maroc fera mieux que l’Algérie (3%, 3,5% et 3,5% sur la période 2015-2017, la Tunisie (2,7%, 3,5 et 4%) et l’Égypte (3,6%, 3,9% et 4%).
En Afrique subsaharienne, la croissance devrait stagner autour de 4,6% en 2015, en raison notamment des faibles prix des produits de base, avant de se hisser à 5,1% en 2017, grâce à des investissements dans l’infrastructure, à l’augmentation de la production agricole et à l’essor du secteur des services. «Les perspectives sont soumises à d’importants risques à la baisse découlant de la nouvelle épidémie d’Ebola, de violentes insurrections, de la baisse des prix des produits de base et de la volatilité des marchés financiers mondiaux», estime l’institution mondiale.
