Pfizer veut conclure sa fusion avec Allergan au plus vite

En dépit de l’offensive du Trésor pour faire barrage aux rapprochements anti-impôts, Pfizer est déterminé à conclure son mariage avec Allergan. L’opération entre les deux groupes permettra au géant américain de la pharmacie d’alléger sa facture fiscale. «Le montant de cette fusion entre le fabricant du Viagra et celui du traitement anti-rides Botox pourrait s'élever à 150 milliards de dollars», ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier, ce qui en ferait la plus grosse opération d'évitement fiscal jamais réalisée par une entreprise américaine.

Disposant d'un gros trésor de guerre logé à l'étranger et qu'il ne souhaite pas rapatrier aux États-Unis par peur de payer trop d'impôts, Pfizer veut aller vite. D'après le «Wall Street Journal», cité par l’agence tricolore, les conseils d'administration des deux groupes auraient validé les fiançailles dimanche, et une annonce devait intervenir hier. Contacté par l'AFP, Pfizer n'a pas voulu commenter et Allergan n'a pas répondu dans l'immédiat. Selon les sources proches du dossier, un objectif était d'échapper aux nouvelles mesures du Trésor pour rendre difficile l'évitement fiscal des entreprises américaines qui veulent se domicilier à l'étranger par le biais