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C'est un El Hossein El Ouardi déterminé et pragmatique qui s’est adressé à une salle comble ce jeudi 10 septembre à Casablanca. Il a partagé les grands axes de la politique sanitaire du Maroc et les projets sur lesquels son département se penche actuellement. Et parmi ses grandes priorités, figure le projet de couverture sanitaire universelle pour tous les citoyens marocains. Un vœu qui ne serait pas pieux, à l’en croire, et qui devrait se réaliser d’ici 2020. «Le Maroc a déjà entamé ce projet en 2005 avec l’assurance maladie obligatoire (AMO), puis en 2013 avec le régime d'assistance médicale (Ramed).
Les étudiants ont aussi une couverture et là on travaille sur une couverture médicale pour les indépendants et les professions libérales. Une réunion est prévue ce mardi dans ce sens. Ce n’est pas facile d’arriver à une couverture pour tout le monde en peu de temps, nous avons réalisé beaucoup de progrès si on se compare à des pays comme le Brésil, la Turquie ou le Mexique qui ont mis plus de 25 ans pour atteindre une couverture sanitaire universelle», déclare le ministre lors de la conférence-débat organisée par la Chambre de commerce britannique au Maroc (BritCham).
Ayant pour thème «Le secteur de la santé au Maroc ou comment améliorer la santé pour tous ?» cette conférence a été l’occasion pour le ministre d’exposer les efforts entrepris pour améliorer la politique sanitaire du Royaume. La nouvelle vision du secteur repose sur une approche fondée sur le respect des droits humains, une démocratie, une équité sanitaire et un renforcement du système de santé. Pour cela, le ministère doit se focaliser sur sa mission principale, à savoir l’accueil et la prise en charge des patients. C’est pourquoi le département a préparé tout un arsenal juridique et réglementaire pour soutenir cette vision.
En tout, c’est plus de 83 lois et décrets qui ont été émis par le ministère durant ce mandat gouvernemental. De même, 11 lois sont actuellement en discussion au Parlement pour notamment mieux encadrer des professions comme les infirmiers, les sages femmes ou les kinésithérapeutes. Par ailleurs, une amélioration de l’accès aux soins passe aussi par la mise à disposition des équipements nécessaires et le renforcement de l’offre de soins. «Nous travaillons sur le développement des urgences préhospitalières et le lancement de nouvelles ambulances sous forme d’unités mobiles hospitalières. Nous avons mis en service 74 établissements de santé, soit 1.600 nouveaux lits. D’autres sont en cours de construction et nous allons développer encore le concept novateur des hôpitaux mobiles. Nous nous efforçons également d'améliorer l’offre en équipements surtout en zones montagneuses et rurales. La santé mentale et psychiatrique, les ressources humaines figurent aussi parmi nos priorités. Nous comptons par ailleurs promouvoir les génériques et diminuer davantage les prix des médicaments et des dispositifs médicaux», précise le ministre de la Santé.
