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Cap sur l’inclusion des jeunes marginalisés

Pour un jeune issu d'un milieu défavorisé, décrocher une formation ou un emploi relève souvent du parcours du combattant. C'est pourquoi British Council, en collaboration avec ses partenaires, travaille pour développer des programmes d’apprentissage au profit de cette population.

Cap sur l’inclusion des jeunes  marginalisés

Échec personnel, manque de confiance, déperdition scolaire, précarisation, délinquance… la situation des jeunes marginalisés est inquiétante de par le monde. Ces jeunes, pour la plupart issus de milieux défavorisés, continuent de faire face à un niveau élevé de chômage et leur implication dans la vie active reste très limitée. En effet, les entreprises ne sont pas trop motivées pour les impliquer sur le terrain. Ce qui influe négativement sur leurs conditions de vie. Conscient de la gravité du problème, British Council, l’organisation espagnole «Aida», l’association Bayti, Coleg Gwent, Coleg y Cymoedd et West Lothian College, travaillent en collaboration pour développer une nouvelle approche dans les programmes d’apprentissage des métiers pour les jeunes des milieux défavorisés notamment à Cardiff et Edinburgh au Royaume-Uni, et Casablanca au Maroc. Une approche, selon les initiateurs du programme, basée sue une formation technique, un soutien pastoral et un engagement des entreprises pour développer leurs capacités d’intégration. «Ce projet collaboratif a pour ambition de favoriser l’engagement des employeurs locaux, de développer la Formation des jeunes en situation difficile et de piloter un programme de pré-emploi au pays de Galles, en Écosse et au Maroc en même temps», déclare John Mitchell Obe, directeur de British Council Maroc
au «Matin».

Unis pour surmonter les obstacles

Dans ce cadre, tous les partenaires du projet se sont rencontrés le 27 janvier au siège de la Confédération générale du Maroc (CGEM) à Casablanca pour débattre et discuter de l’employabilité de ces jeunes, sensibiliser aux obstacles qui freinent leur autonomisation et partager les résultats obtenus.
Dans son allocution de bienvenue, Mohammed Slassi, président de la commission Formation CGEM, a déclaré que le projet qui réunit aujourd’hui les représentants des organisations partenaires «est un projet d’une importance réelle s’intéressant à la promotion de l’employabilité en situation de précarité, une occasion de renforcer le dialogue et la coopération entre les principaux acteurs privés et étatiques du Maroc sur cette question».
Cette initiative vise aussi à construire une communauté internationale en mettant l’accent sur le développement des jeunes marginalisés. Pour sa part, John Mitchell Obe, directeur de British Council Maroc, a indiqué que son institution entendait trouver une approche innovante et efficace pour la réinsertion des jeunes en difficulté.
Une approche qui pourrait être dupliquée dans toutes les institutions au Maroc et qui pourrait aider ces jeunes dans leur recherche d’emploi.

Prenant la parole, Dr Jaouad Chouaib, directeur de l’association Bayti, a mis l’accent sur les obstacles liés à l’employabilité des jeunes y compris celle des jeunes marginalisés a savoir l’accès difficile à une éducation de qualité, les disparités entre le monde rural et celui urbain…, ajoutant que pour affronter ses obstacles, il faut redoubler d’efforts. Raison pour laquelle l’association Bayti a adhéré à ce projet qui peut être une solution à la situation vécue par cette frange de la société. Un travail en amont est fortement recommandé pour réussir le pari, a insisté Chouaib. La représentante de l’Organisation espagnole «Aida» a, quant à elle, soulevé la ossibilité d’adopter des programmes novateurs adaptés aux situations de vulnérabilité de chaque cas. À cette occasion, cette organisation a présenté les résultats de la première phase du projet dont l’association Bayti est bénéficiaire.
Par ailleurs, cette rencontre a permis de faire un petit bilan de la situation fragile des jeunes Marocains issus de milieux précaires.

Dans son intervention, Diego Angel Urdinola, Senior économiste à la Banque mondiale a signalé l’existence d’un million de chômeurs marocains et 45% d’entre eux sont des jeunes âgés de 25 à 34 ans. L’étude souligne que le taux élevé des inactifs a conduit à l’exclusion de cette partie de la population de la vie économique du pays. Dans ce contexte, il y a une vraie logique de renforcer l’employabilité des jeunes à travers la multiplication des actions en mesure de réduire les disparités notamment la formation, l’accès au service d’intermédiation, le soutien de l’entrepreneuriat l’appui aux associations, l’amélioration de la qualité du système éducatif et la liste est longue. L’accès à ces services de qualité est un favorable pour éviter toute sorte de marginalisation chez les enfants et les adolescents. En conclusion, toutes les forces vives de la société doivent assembler les éléments de solutions dont elles disposent pour surmonter les obstacles susmentionnés, apportant ainsi aux jeunes marginalisés le soutien, l’éducation ainsi que les compétences nécessaires pour leur faciliter la transition vers un avenir stable.


Questions à John Mitchell Obe, British Council Maroc

«Préparer les jeunes vulnérables à l’emploi»

Éco-Emploi : Brièvement, quelles sont les principales lignes de votre projet ?
John Mitchell Obe : Le projet «L’employabilité des jeunes marginalisés» concerne les jeunes qui ont des difficultés à décrocher un emploi. L’objectif principal est le développement et le renforcement de leurs compétences et capacités à travers une formation qui répond au mieux aux attentes des employeurs. Le projet a été lancé en juin 2014 par le British Council en partenariat avec Aida, Bayti, Coleg Gwent, Coleg y Cymoedd et West Lothian College pour développer une nouvelle approche dans les programmes d’apprentissage des métiers pour les jeunes des milieux défavorisés dans trois lieux simultanément à Cardiff et Edinburgh au Royaume-Uni, et Casablanca au Maroc.

Comment faire face aux problèmes liés à l’emploi des jeunes en détresse ?
Ce projet permettra de préparer les jeunes vulnérables à l’emploi. En développant la capacité de Bayti à exécuter des programmes d’éducation à l’employabilité plus efficaces, l’association sera capable de bien gérer le secteur de la formation des jeunes vulnérables.La formation comprend plusieurs volets : le développement de l’environnement de l’apprentissage, la formation du personnel avec des techniques d’enseignement différenciées, l’utilisation des matériaux d’apprentissage basés sur l’informatique. Le projet vise aussi à sensibiliser et impliquer les employeurs sur la nécessité de collaboration pour permettre aux jeunes de développer leurs compétences professionnelles etpersonnelles.

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