Connexion
À l’occasion de la Journée nationale de la femme, l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM) organise le 8 octobre à Casablanca une conférence sur le thème «Entreprenariat féminin, de la survie au plaisir d'entreprendre».
Des intervenants de haut niveau aborderont le sujet sous toutes ses formes, l’objectif étant de cerner le débat sur l’entrepreneuriat féminin pour en dégager une vision capable d’inspirer plus de femmes et d’augmenter les chiffres de manière significative.
«Nous sommes persuadées qu'il n’y a pas plus belle activité que d’entreprendre, en dehors peut-être de la vie d’artiste», indique la présidente de l’association, Asmâa Morine Azzouzi. «De nos jours, si les entrepreneurs sont majoritairement des hommes, nous sommes en droit de nous interroger sur les raisons de cette inégalité. Qu’en est-il réellement, quel est le profil de ces femmes entrepreneurs, quels sont les secteurs d’activité qu’elles choisissent ou pas d’investir ? Qu'est-ce qui motive les femmes à entreprendre ? Dans quelle mesure le projet professionnel est-il intégré au projet de vie chez une femme ?», poursuit la même source. Toutes ces questions ont pour but de considérer le sujet sous plusieurs angles afin d’apporter des éclairages et d’appréhender le débat sur l’entrepreneuriat féminin d’un double point de vue : sociétal et économique.
À noter que le dernier rapport du GEM (Global Entrepreneurship Monitor) sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord révèle que plus de 70% des Marocains déclarent préférer posséder leur propre entreprise. La part des femmes, quant à elle, toujours à partir de ces mêmes données, est de l’ordre de 22%, mais ce pourcentage semble croître et elles représentent 43% des dirigeants d’entreprises naissantes. Une autre étude publiée en 2013 met en évidence certaines caractéristiques particulières de l’entrepreneuriat féminin au Maroc. Ainsi, les femmes qui créent leurs entreprises sont en moyenne moins éduquées que l’ensemble de la population, et beaucoup d’entre elles restent dans le secteur de l’informel. De plus, lorsque la création d’entreprises fait suite à une première expérience professionnelle, les femmes marocaines sont en difficulté puisqu’elles ne sont que 13% à occuper des postes de management. Le dernier élément significatif concerne l’accès au financement : seulement 27% des femmes marocaines ont accès à un compte bancaire dans une institution.
