Hakima El Haiti, ministre déléguée charge de l'environnement, a estimé que la conjoncture actuelle est favorable pour concevoir des projets environnementaux destinés à réduire les dangers liés à l'environnement dans la ville ainsi que les coûts d'énergie utilisée dans la production industrielle. Ses propos se fondent sur le programme national de prévention de la pollution industrielle grâce auquel 103,4 millions de DH ont été débloqués en 2014, selon le bilan des réalisations du ministère établi en décembre dernier. Ce même document évoque également le mécanisme volontaire de dépollution industrielle hydrique par l'intermédiaire duquel trois projets ont été achevés, l'année dernière, pour un coût de 24,9 millions de DH ainsi que le Fonds national de l’environnement grâce auquel deux projets ont été finalisés pour un coût de 9,7 millions de DH. Le même effort sera poursuivi l'année en cours pour lutter essentiellement contre les margines des huileries et les fours traditionnels des poteries. À Mohammedia, ces fonds commencent à porter leurs fruits, à en croire la Direction nationale de la météorologie qui note une «nette amélioration de la qualité de l'air depuis 2009».
Des projets en cours
Les représentants de l'Office national de l'eau ont présenté un aperçu sur un site d'enfouissement des cendres issues de la centrale de Mohammedia. Ce projet vise la réduction des émissions atmosphériques. D'un coût de 20 millions de DH, ce projet permet la récupération, par voie sèche, d'environ 90.000 tonnes de cendres par an. L'introduction du gaz naturel à la raffinerie de Mohammedia permettra de réduire les émissions gazeuses et d'améliorer l'efficacité énergétique de la raffinerie. Selon la MAP, ce projet, qui nécessitera un budget de 1,6 milliard de DH, sera prêt dans 30 mois. Le deuxième projet de la SAMIR concerne la réduction des rejets en mer d'environ 80% et la réduction de la consommation d'eau potable.
