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Les relations maroco-espagnoles sous la loupe de l’IRES

L’Institut royal des études stratégiques a organisé, hier, en partenariat avec l’Institut royal Elcano, un séminaire portant sur les relations bilatérales entre le Maroc et l'Espagne. Les deux Instituts ont échangé au sujet de la réalité et des perspectives de renforcement de ces relations.

Les relations maroco-espagnoles sous la loupe de l’IRES
Chercheurs marocains et espagnols se penchent sur l'avenir des relations entre les deux pays.

«Les relations Maroc-Espagne : réalité et perspectives de renforcement» est le thème du séminaire qui a été organisé, hier à Rabat, par l’Institut royal des études stratégiques (IRES) en partenariat avec l’Institut royal Elcano. En plus des experts et chercheurs de l'IRES, de diplomates, décideurs politiques... cette rencontre a connu la participation d'une importante délégation de chercheurs et de directeurs de projets de l’Institut royal Elcano, ainsi que du président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka. Dans ce cadre, les deux Instituts royaux ont souligné l'importance de leur collaboration en vue d’approfondir la coopération entre le Maroc et l’Espagne et de dépasser les obstacles qui pourraient gêner son développement dans le bon sens.

Cet échange a ainsi permis d'approfondir la réflexion sur les perspectives de la coopération entre les deux pays tout en mettant l'accent sur les leviers de son renforcement. L'état des lieux dressé par le directeur général de l'IRES, Mohammed Tawfik Mouline, a fait le point sur les relations entre le Maroc et l'Espagne. En ce qui concerne les relations économiques bilatérales, il a précisé que celles-ci ont progressé de manière régulière, faisant de l’Espagne le premier partenaire commercial du Royaume. Or, malgré cette dynamique, a-t-il ajouté, le Maroc ne représente que 1% des échanges extérieurs de l’Espagne et les échanges commerciaux sont loin d’atteindre leur potentiel. Il a également mis en évidence le déséquilibre des relations sur le plan culturel au profit de l’Espagne.
Les participants à ce séminaire ont souligné que les mutations qui caractérisent le monde et l’après-crise économique vont confronter le Maroc et l'Espagne à des défis communs qui nécessitent des approches rénovées. «Le Maroc et l’Espagne ont intérêt à réfléchir à la définition des contours d'une nouvelle politique de voisinage, plus en adéquation avec les développements récents au niveau de la région euro-méditerranéenne», a appelé le directeur général de l'IRES.

De son côté, le président de l’Institut royal Elcano, Emilio Lamo De Espinosa, a beaucoup insisté sur l'élément géographique qui détermine aussi l'histoire des deux pays. Il a mis en avant ce qu'il a appelé «le matelas d'intérêt» entre les deux pays et qui marche très bien ces derniers temps donnant lieu à des relations de plus en plus bonnes. Situation qui est reflétée par la nature des échanges économique et l'importante présence de ressortissants marocains dans la péninsule ibérique.
Le président de l'Institut royal espagnol ajoute que l'opinion publique espagnole elle-même est pour le renforcement de cette relation bilatérale. Il a cité à ce sujet les résultats d'un sondage effectué en 2014 par son Institut qui classe le Maroc parmi les trois premiers pays avec lesquels il faut avoir des relations privilégiées. Il a ainsi appelé l'Espagne à changer d'orientation pour renforcer davantage les relations bilatérales avec le Maroc.
Dans cette perspective, l'Institut est en train d'élaborer trois importants rapports sur trois pays, dont le Maroc (en plus du Brésil et du Mexique).

L'objectif est d'attirer l'attention des responsables espagnols en direction des pays du Sud.
Invité à ce séminaire, le président du CESE a appelé à renforcer davantage les bonnes relations entre le Maroc et l'Espagne et surtout à les immuniser. Dans ce cadre, il a appelé les deux pays à agir de manière proactive de manière à éviter les conflits potentiels pouvant envenimer les relations bilatérales. 

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