Connexion
À l'occasion d'une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies consacrée à l'eau, lundi dernier, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour accroître le nombre de gens ayant accès à de l'eau potable. D'ici à 2015, deux tiers de la population mondiale pourraient vivre dans des conditions de stress hydrique. D'ici à 2050, la demande mondiale en eau augmentera de 40%. Les dangers causés par l'eau impropre à la consommation, le mauvais assainissement et le manque d'hygiène sont parmi les principales causes de mortalité infantile dans le monde.
Le manque d'eau est la cause de tragédies individuelles. Et il constitue, de plus en plus, une menace à la paix et à la sécurité internationales, a-t-il souligné. «La situation est terrible, mais nous savons que cela peut changer», a-t-il encore dit. Dans son rapport annuel 2015 sur l’or bleu, qu’elle a rendu public le 20 mars, l'ONU avertit qu'il est urgent de changer «radicalement» la façon d'utiliser et de partager l'eau, sinon «le monde devra faire face à un déficit hydrique global de 40%» dès 2030.
«Situation terrible»
L'ONU précise qu'un milliard de personnes n'ont pas accès à des toilettes et 2,5 milliards n'ont pas un accès adéquat à l'assainissement. Au Maroc, le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées a été lancé en 2006. L'objectif assigné est d'atteindre un taux de raccordement au réseau à hauteur de 80%, de rabattre la pollution de 60% au moins pour un coût de 43 milliards de DH.
À fin 2012, quelque 163 communes ont bénéficié de ce programme alors que les travaux sont achevés dans 81 communes et se poursuivent dans 52 autres. Selon le ministère de l'Intérieur, les travaux sont en cours de lancement dans 30 communes. La même source fait savoir que le taux d'épuration des eaux usées est de 28% contre 7% en 2004. Le taux de raccordement au réseau d'eau potable est de 73% en 2012 contre 70% en 2007.
