Standard and Poor’s maintient la note double A attribuée à la dette à long terme de la France. «L’agence de notation américaine a également maintenu la perspective négative qui lui est associée», précise l’AFP. «Selon nous, la solidité des institutions et de l'économie françaises continue de soutenir la qualité de crédit de l'État», explique S&P. Toutefois Standard and Poor's estime «qu'il subsiste un risque d'exécution pour les réformes budgétaires et structurelles», d’où la perspective négative. Pour l'agence de notation, «l'engagement des pouvoirs publics d'approfondir le processus de réforme risque de s'affaiblir à mesure que la modeste reprise économique cyclique se confirme et que les élections présidentielles approchent».
Standard and Poor's prévoit désormais que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la France atteindra environ 1,3% en 2015 pour s'élever à 1,5% par an en moyenne de 2016 à 2018.
«Malgré un taux de chômage très élevé, dépassant 10% en 2015 pour la troisième année consécutive, selon nos estimations», Standard and Poor's anticipe un retour graduel de la confiance des consommateurs et une reprise de la demande privée. «Nous pensons que la reprise économique est avant tout soutenue par des facteurs exogènes favorables, tels que la reprise économique en zone euro, la baisse des prix du pétrole, ainsi que des taux d'intérêt et un taux de change effectif réel plus faibles», indique l'agence de notation citée par l’AFP. Celle-ci devrait en effet être «soutenue par l'amélioration du pouvoir d'achat résultant de la faiblesse de l'inflation et d'une moindre pression fiscale sur les revenus les plus faibles», ce qui lui permettra de prendre le relais de la demande publique comme moteur de la croissance économique.
