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«C’est un jour historique». La déclaration est de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement de l’économie numérique, hier, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la nouvelle usine du groupe Stelia Aerospace à Casablanca. Prévu sur une superficie de 15.000 m² sur une emprise de 3 hectares au parc aéronautique Midparc, ce projet a nécessité la mobilisation d’un investissement de 40 millions d’euros pour sa première phase. Il permettra la création de 400 emplois, portant ainsi le nombre total d’employés Stelia Aerospace au Maroc à plus de 800. «Les premières promotions de salariés sont déjà en formation.
De cette façon dès l’entrée en activité de cette usine, ils pourront intégrer directement la production», a déclaré pour sa part Cédric Gautier, président de Stelia Aerospace (www.lematin.ma). L’usine assurera l’assemblage de sous-ensembles aéronautiques complexes, tels que des éléments de fuselage d’A320 et A330.
«L’activité du groupe centrée sur l’assemblage d’aérostructures contribuera indéniablement à la montée en puissance de l’écosystème Assemblage, lancé en juillet dernier dans la droite ligne de la nouvelle stratégie industrielle», a souligné le ministre. D’autant plus que Stelia ne sera pas seule dans ce projet de nouvelle usine. «L'ouverture du nouveau site s’accompagnera par un écosystème qui sera construit autour de Stelia», a déclaré Cédric Gautier. C’est pourquoi, pour Elalamy, ce projet s’inscrit opportunément dans la démarche du Plan d’accélération industrielle 2014-2020.
Stelia est une filiale à 100% du groupe Airbus. De ce fait, l’accord de la maison mère était nécessaire pour le lancement de la nouvelle unité. «Une rencontre avec le président d’Airbus était nécessaire pour éviter tout blocage dans ce projet», a confié le ministre.
Le projet Stelia est également un parfait exemple de colocalisation. «Nous avons remporté il y a 6 mois un appel d’offres pour l'A350 en combinant les ressources de Stelia Maroc et Stelia France. Si les deux entités avaient soumissionné séparément, jamais elles n’auraient réussi», a confié Gautier. La filiale marocaine aurait perdu le marché par manque de background technique, et la française par manque
de compétitivité, explique le PDG.
