Le premier mai (fête du Travail) s’annonce chaud pour le gouvernement. Après la mise en veilleuse du dialogue social, trois syndicats s’acheminent vers la création d’un front commun pour faire pression sur l’exécutif. En effet, après la collaboration étroite menée depuis quelque temps par l’Union marocaine du travail (UMT) la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT, aile de Abderahmane Azzouzi), c’est au tour de trois autres centrales de conjuguer leurs efforts. Il s’agit de l’UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc, syndicat proche du parti de l’Istiqlal), la FDT (aile de Abdelhamid Fatihi) et l’ODT (Organisation démocratique du travail).
Réunis le 9 avril dernier, les leaders de ces trois entités ont fixé la date du 19 avril pour l’organisation de meetings communs dans plusieurs villes marocaines. Selon un communiqué publié à l’issue de leur rencontre, les responsables des trois centrales ont affirmé qu’une commission permanente de coordination serait mise en place dans les prochains jours, et ce afin de veiller à l’exécution du programme commun des syndicats.
S’agissant des préparatifs du premier mai, les trois syndicats annoncent des manifestations et des actions communes dans les rues du Royaume. En revanche, le trio ne s’est toujours pas prononcé sur l’organisation du 1er mai. Les dernières déclarations des leaders de ces centrales ont mis l’accent sur la reprise du dialogue social et sur la lettre de rappel adressée au Chef du gouvernement à cet effet.
À rappeler que l’année précédente n’a pas connu de manifestations communes. Le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, s’était illustré en volant la vedette aux centrales syndicales en participant à la marche organisée par l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), syndicat proche du Parti de la justice et du développement (PJD). Le Chef du gouvernement s’était adressé à la foule pour s’expliquer sur les équilibres de la Caisse de compensation et la réforme des retraites.
