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Projet de fusion entre Nokia et Alcatel-Lucent

Nokia et Alcatel-Lucent ont annoncé mardi être en discussions avancées en vue d'une fusion. Mais, à ce stade, il n'existe aucune certitude quant à l'issue de ces discussions et à la conclusion d'un quelconque accord ou transaction, précisent les deux groupes.

Projet de fusion entre Nokia et Alcatel-Lucent
Les deux opérateurs veulent former un groupe plus gros dans les technologies destinées aux opérateurs télécoms et internet.

L'équipementier en télécoms finlandais Nokia a affirmé mardi négocier un rachat de son concurrent franco-américain Alcatel-Lucent. Objectif : former un groupe plus gros dans les technologies destinées aux opérateurs télécoms et internet. «Suite à de récentes spéculations relayées par certains médias, Nokia et Alcatel-Lucent confirment être en discussions sur un possible rapprochement, qui pourrait prendre la forme d'une offre échange en actions de Nokia sur Alcatel», précisent les deux groupes dans un communiqué. «À ce stade, il n'existe aucune certitude quant à l'issue des discussions et à la conclusion d'un quelconque accord ou transaction», ajoutent-ils.

L'annonce de ces négociations, alors que les marchés spéculaient jusque-là sur le rachat par Nokia des seules activités mobiles d'Alcatel-Lucent, a fait grimper Alcatel-Lucent hier de près de 14% à 4,40 euros, valorisant le groupe français à quelque 12,4 milliards d'euros.
Le titre, dont le volume d'échange représente déjà 1,3 sa moyenne quotidienne sur 90 jours, touche ainsi son plus haut niveau depuis juin 2008. De son côté, le titre Nokia cédait 6,3% à la Bourse d'Helsinki, ramenant sa capitalisation à 27 milliards d'euros environ.

Nokia emploie près de 55.000 personnes dans le monde et Alcatel-Lucent près de 53.000. Rappelons que Nokia s'était fait connaître mondialement en devenant numéro un mondial des téléphones portables à la fin des années 1990, avant d'être dépassé en 2012 par le sud-coréen Samsung. Il avait abandonné la partie l'année suivante, annonçant la cession de l'activité téléphones et tablettes au géant américain du logiciel Microsoft.
Aujourd'hui, le finlandais conçoit et fabrique des infrastructures de réseaux téléphoniques et internet. Depuis la vente à Microsoft concrétisée en avril 2014, il a gardé dans ses coffres l'essentiel des 5,4 milliards d'euros qu'il en a tirés. Sa stratégie se concentre sur l'innovation dans les technologies mobiles (LTE et 4G) et le développement des systèmes de géolocalisation (filiale HERE). Nokia n'a livré aucun détail supplémentaire mardi, n'évoquant aucun montant ni les raisons qui l'ont poussé à s'intéresser à Alcatel-Lucent. Pour le finlandais, l'intérêt serait de grandir face à son grand rival, le suédois Ericsson, et un autre concurrent qui cherche à percer en Occident, le chinois Huawei.

Le cabinet de conseil boursier finlandais Inderes, cité par l’AFP, soulignait le «risque» pris par Nokia. Dans le secteur des technologies, «l'histoire des fusions fait peur», soulignait-il sur Twitter. Celle du français Alcatel et de l'américain Lucent a été un échec patent : le franco-américain n'a réalisé que des pertes annuelles depuis la fusion en 2006, à l'exception de 2011. 

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