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Un débat passionnant de Nadia Niazi et Salwa Khattab

La neuvième édition du Festival international du film de femmes de Salé a pris fin samedi, après une semaine qui a connu les projections des films des compétitions de longs métrages et de documentaires, sélection que les professionnels et le public cinéphile ont appréciée.

Un débat passionnant de Nadia Niazi et Salwa Khattab
9e Festival international du Film de femmes de Salé

La rencontre avec la Marocaine Nadia Niazi et l’Égyptienne Salwa Khattab fut un moment très agréable. C’était une occasion pour en savoir plus sur le parcours de ces deux actrices, dont chacune a marqué le cinéma de son pays, à travers des personnages aussi différents que complexes. Une récompense qui n’est pas due au hasard, mais qui vient récompenser les grands efforts et les multiples expériences des deux femmes dans l’univers cinématographique et théâtral que nos deux femmes espèrent réunir un jour dans les mêmes productions. «Nous avons sûrement les mêmes préoccupations sociales et politiques, les mêmes souffrances, les mêmes aspirations.

Nous avons aussi des potentialités dans nos deux pays. J’espère qu’un jour, nous pourrons travailler ensemble sur les mêmes projets cinématographiques», souligne l’actrice Salwa Khattab.
Un souhait également partagé par Nadia Niazi, très saluée par beaucoup de réalisateurs qui ont fait appel à elle pour à son talent et sa prédisposition à camper des rôles aussi divers que complexes. «Je suis arrivée un peu tard dans le cinéma. Heureusement que j’ai trouvé des gens qui m’ont soutenue et motivée. Mais il faut dire que j’étais prédisposée à cela, grâce à l’éducation de ma mère qui m’a inculqué des principes qui ont forgé ma personnalité. Puis je n’oublierai pas les conseils de la réalisatrice Narjis Nejjar qui furent d’un grand apport pour moi dans ce domaine. Quant à ma personnalité de femme libre, sûre de moi-même et de mes actes, cela me donne énormément de force pour aller encore loin dans le cinéma, afin de concrétiser d’autres projets dont je rêve, comme celui de camper un jour le personnage d’une femme politique, religieuse ou encore un nom très connu dans l’histoire. Comme j’aimerais jouer des rôles composés et difficiles», précise Nadia.

De son côté, l’Égyptienne Salwa espère avoir la capacité de donner à chaque fois le maximum d’elle-même et satisfaire le large public cinéphile. «Je serais contente d’avoir une petite place parmi les grands qui nous ont précédés. Car c’est le métier que j’ai toujours aimé faire depuis que j’étais très petite. Même si c’était mal vu dans ma famille conservatrice, j’ai été soutenue par ma grand-mère qui avait un esprit très ouvert. Il faut dire aussi que ma formation dans le théâtre a été d’un grand apport pour moi sur le plan de la diversification des rôles et la capacité de sortir de l’un pour entrer dans l’autre. C’est vrai que parfois notre système nerveux en pâtit. Mais quand on aime le métier d’acteur, on doit l’assumer avec ses lumières et ses inconvénients».


Sur la question du degré de liberté de la femme dans le cinéma égyptien, Salwa pense que l’artiste arrive souvent à dire et faire ce qu’il veut. «On n’est pas censé précipiter les choses. On doit les laisser évoluer avec le temps. On y arrivera un jour. Seulement, je souligne que nous avons de grandes réalisatrices, qui ont un dialogue spécifique et facilement (et parfaitement) transmis à la femme actrice». Sur ce même volet des femmes cinéastes, Nadia Niazi reconnait qu’il y a énormément de militantes pour la liberté et la démocratie. «D’ailleurs, il ne faut pas oublier que tout est entre les mains de la femme, parce que c’est elle qui inculque ses idées aux enfants, et donc aux générations futures. On peut noter aussi des écrits de femmes assez dénonciateurs de ce qui se passe dans la réalité». 

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