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Entre deux sommets mondiaux sur le climat, celui de Paris en décembre 2015 et celui de Marrakech prévu en novembre, la Journée mondiale de la Terre, célébrée le 22 avril de chaque année, rappelle la fragilité de l'écosystème mondial. Le thème retenu cette année : «Des arbres pour la Terre» souligne l'urgence d'examiner de plus près les dangers qui guettent les forêts à travers le monde. Dans son rapport 2015 sur la situation des écosystèmes forestiers, l'agence de l'ONU chargée de l'agriculture et de l'alimentation (FAO) relève que depuis 1990, la planète perd chaque année 51.600 kilomètres carrés de forêt. Le rapport fait néanmoins ressortir une tendance au ralentissement de la déforestation. De 2010 à 2015, la superficie des forêts (naturelles et plantées) a régressé chaque année de 0,08%, contre 0,18% entre 1990 et 2000. Même si à l’échelle mondiale, l’étendue des forêts continue de diminuer alors que la croissance démographique et l’intensification de la demande en nourriture et en terres se poursuivent, le taux de perte nette de forêts a chuté de plus de 50%», indique l’étude.
Et c'est dans le but de maintenir la tendance baissière de la déforestation que le Maroc, où la forêt couvre 9 millions d'hectares soit 12,7% du territoire national, a entrepris des opérations de reboisement à travers le Plan directeur de reboisement lancé en 1994. S'en est suivi le Plan décennal, 2015-2024, du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre désertification. En mars 2015, le haut commissaire aux eaux et forêts, Abdeladim El Hafi, avait déclaré que la réduction du volume de bois illégalement prélevé et les différents programmes de reboisement ont eu pour effet l’augmentation de la superficie forestière : «La superficie forestière a augmenté de 2% au Maroc entre 2000 et 2010, soit une extension de 116.000 hectares». La FAO dans son «Étude prospective du secteur forestier en Afrique» signale que la forêt marocaine, caractérisée par une diversité exceptionnelle, remplit une fonction économique et sociale importante. Les écosystèmes forestiers assurent la couverture de 30% des besoins en bois d’œuvre et d’industrie, contribuent à hauteur de 30% au bilan énergétique et pour 17% aux besoins alimentaires du cheptel national et permettent la création de 100 millions de journées de travail par an.
