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«Welcome» de Ramzi Adek présentée à Casablanca

La Villa des arts de Casablanca accueille, le 8 septembre dans le cadre de ses activités culturelles et artistiques au titre de l’année 2016-2017, une exposition exceptionnelle : «Welcome». Il s’agit de la dernière collection d’œuvres de l’artiste Ramzi Adek, dans un style à la fois «street» et «pop art». Cette prestation se poursuit jusqu’au 30 novembre.

«Welcome» de Ramzi Adek présentée à Casablanca
Une œuvre de l’artiste Ramzi Adek.

Après avoir roulé sa bosse dans les graffitis où il s’est forgé un nom en créant un univers subversif propre à lui, Ramzi Adek a su incarner dans cet art une esthétique colorée et généreuse mélangeant à la fois art de rue et art pop. Ce sont, en premier lieu, les murs de Paris qui ont constitué le terrain de ses réflexions et de son imaginaire prolifique et qui l’ont motivé plus tard et poussé à s'essayer à la peinture en 2009, fusionnant à la fois la culture urbaine, les icônes de la pop et les références à l'art moderne et contemporain, tout en s'ouvrant à l'influence du travail de Matisse comme coloriste, ou la rigueur géométrique de Vasarely ou encore l'art cinétique d'Agam. Ainsi, ses projets se multiplient et ses expositions aussi, mettant en exergue la maitrise de Ramzi et la diversité des sujets de ses compositions réalisées avec une technique mixte, avec spray, acrylique et peinture à l'huile, tout en optant pour des couleurs vives qui émergent d'un fond noir pour animer avec intensité les caractères ou les messages qui peuplent ses tableaux.

«Grâce à un procédé spécial qu'il développe, ses couleurs échappent dans une fluorescence qui varie avec l'exposition à la lumière, attirant la lumière du jour, plus intrigantes quand l'obscurité grandit, irradient sous un éclairage au néon». Ce natif d’Aix-en-Provence, vivant entre Paris et Los Angeles, est considéré comme un expert du paradoxe et de la polysémie, dont l'exigence de sa technique de peinture met en évidence un discours subversif, exposant les prétextes et les raccourcis faciles. «En investissant le monde des grandes figures populaires (superhéros, bandes dessinées, personnages d'Hollywood...) ou des formules surexploitées, les codes et les symboles sont distillés par Adek pour attirer le spectateur qui est d'abord attiré par les couleurs vives et les visages familiers, et puis à gauche, à un mystère ludique et stimulant».

Dans le monde de l’artiste, on décèle Mickey Mouse comme figure récurrente, à travers ses courbes rassurantes, ses grandes oreilles et son sourire permanent révèlent des défauts, des vices et des souffrances : il devient alors une allégorie de la condition humaine face aux défaillances de son temps. Un choix parmi tant d’autres que Ramzi aborde pour méditer sur plusieurs sujets qui le préoccupent, notamment ses origines, son parcours et sa position.

Des projets qu’il ne finit jamais de développer et de faire évoluer, comme celui réalisé à Tunis, en début d’été, où Adek a renoué avec la veine du street art et pop art en investissant les rues où il a mis en scène un symbole fort de la culture populaire locale qui connaît aussi un grand succès international : la Harissa pour rendre hommage à son pays d’origine. Une réalisation parmi tant d’autres que le public casablancais aura le plaisir de découvrir à travers l’exposition de Ramzi Adek, où ce dernier dévoile ses pensées et ses points de vue sur la société. 

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