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1,7% de croissance confirmé pour le Maroc en 2016

Dans son dernier rapport sur les Perspectives pour l’économie mondiale, l’Institution de Bretton Woods confirme la révision à la baisse des prévisions de croissance pour le Maroc cette année. Avec un taux de 1,7%, le Royaume carburera moins vite que la moyenne mondiale ou celle de la région MENA, également revues à la baisse.

1,7% de croissance confirmé pour le Maroc en 2016
La Banque mondiale abaisse les prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4%, au lieu des 2,9% annoncés en janvier dernier.

C’était attendu. La Banque mondiale vient de confirmer la révision à la baisse des prévisions de croissance du Maroc pour 2016. Dans son dernier rapport sur les Perspectives pour l’économie mondiale, l’institution de Bretton Woods table sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 1,7% cette année, contre 2,7% prévu dans son rapport publié en janvier. Rappelons que la Banque mondiale avait dès avril dernier revu à la baisse à 1,7% les prévisions de croissance du Maroc pour cette année, à l’occasion des assemblées annuelles de la Banque et du Fonds monétaire international organisées du 15 au 17 avril à Washington. Le Maroc carburera donc moins vite cette année que la moyenne mondiale, même si l'institution de Bretton Woods table désormais sur une croissance mondiale de 2,4%, alors qu'initialement elle s'attendait à 2,9%. L’économie marocaine serait également l’une des moins performantes cette année dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), où seuls le Koweït et Oman arriveraient derrière le Maroc en termes de croissance économique, avec respectivement 1,3 et 1,6%.

Pour cette région, l’économie croitrait globalement de 2,9% en 2016, soit 1,1 point de pourcentage de moins qu’escompté en janvier dernier. «Cette révision à la baisse s’explique par le fait que les cours du pétrole devraient continuer à pointer vers le bas durant l’année, à 41 dollars le baril en moyenne. La principale hypothèse qui sous-tend une légère amélioration de la croissance régionale en 2016 est la perspective d’une forte reprise en République islamique d’Iran après la levée des sanctions en janvier dernier», indique la Banque mondiale. La remontée escomptée des prix moyens des produits pétroliers en 2017 devrait favoriser une relance de la croissance régionale, qui atteindrait 3,5% en 2017.

La baisse de régime de l’économie nationale ne devrait pas durer non plus. L’institution table, en effet, sur une reprise de la croissance au Maroc dès l’année prochaine, avec une prévision de 3,4% (contre 4% initialement), soit donc le double de celle prévue pour cette année, et 3,6% en 2018.

La Banque explique ses nouveaux pronostics pour l’économie mondiale par les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l’atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux. «Les marchés émergents et les économies en développement qui importent des produits de base sont plus résilients que les pays qui en exportent, même si les effets positifs de la baisse des prix des produits énergétiques et d’autres tardent à se matérialiser», est-il indiqué.

Parmi les grandes économies émergentes qui se distinguent, la Chine qui devrait enregistrer un taux de croissance de 6,7% en 2016 et l’Inde dont le PIB devrait poursuivre sa forte progression à 7,6%. Pour ce qui est de l’Afrique, les prévisions font état d’un ralentissement continu de la croissance, qui devrait s’établir à 2,5% en 2016, contre une estimation de 3% en 2015. «L’hypothèse retenue est une faiblesse persistante des prix des produits de base, une baisse de l’activité mondiale et un durcissement des conditions de financement», souligne le rapport.

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