Cette jeune tangéroise commence à faire parler d’elle depuis quelque temps. Et pour cause, ses multiples et récentes apparitions, qui ont suscité l’attention des passionnés et d’un large public amoureux de ce genre musical. Son court parcours a commencé avec l’orchestre des jeunes du conservatoire, où Abir El Abed faisait partie de la Chorale Al-Boughaz dirigée par Hind Boulkhir. C’est là où elle s’est perfectionnée dans le chant et a su qu’elle pouvait mener une carrière en solo, grâce au soutien du maître Omar Metioui, qui a remarqué ses compétences vocales. Celui-ci, en lui ouvrant la voie des scènes, a permis à Abir de se faire connaitre, en se produisant en compagnie de l’ensemble Rawâfid lors de plusieurs événements célébrant la musique arabo-andalouse.
Très vite après, et pendant 4 ans, Abir El Abed prend la place de chanteuse principale au sein de l’ensemble féminin Arige, avec lequel elle a participé à des manifestations en Suisse, en Algérie et en Belgique, pour continuer ensuite en solo en se produisant en France, à Gibraltar, en Espagne et en Azerbaïdjan.
«Abir est une chanteuse exceptionnelle, car son timbre particulier lui permet de passer facilement du Melhoun au Gharnati, puis à Al Ala. Elle a de grandes compétences vocales. Elle pourra aller très loin si on lui donne de la valeur et si on l’encourage dans sa démarche. Elle a eu de la chance d’être soutenue en premier lieu par sa famille qui lui a facilité la tâche en l’emmenant au conservatoire dès son jeune âge. Et puis, il ne faut pas oublier tous ceux qui lui ont tendu la main, notamment Si Omar Metioui et Abdesselam Khalloufi à qui Abir doit énormément.
Car c’est grâce à ce dernier que le public marocain l’a découverte sur le petit écran dès 2011, avec la célèbre émission Chada Al-Alhan dirigée par maître Abdesselam Khaloufi. Ensuite sont venues d’autres émissions comme Sabahiyat 2M et des reportages sur les chaines marocaines et d’autres chaines internationales», souligne son manager, Taoufik Lemsidi, qui n’a manqué d’évoquer le succès de Abir dans tous les concerts qu’elle a animés jusqu’à aujourd’hui, dont le Festival national de la musique andalouse à Fès, la rencontre internationale de la musique andalouse «Andaloussiyat» à Casablanca et le Festival international de la musique sacrée à Fès. «Pendant le mois du Ramadan, elle a animé plusieurs soirées en Suisse et en Hollande où les publics ont été très satisfaits de ses prestations», renchérit Taoufik Lemsidi.