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Un an après avoir été sacré champion du monde junior à Jakarta, l’étoile montante du karaté mondial Achraf Ouchen (21 ans) a réalisé l’exploit de se hisser en finale du Championnat du monde de karaté dans la catégorie +84 kg qui se déroule actuellement à Linz en Autriche. Le natif de Nador a éliminé en demi-finale le Biélorusse Andreï Grinevich. Il affrontera samedi en finale l’Iranien Sejad Ganjzadeh, victorieux du Bosnien Haris Sujkovic. Ce parcours est exceptionnel, car c'est la première fois dans l’histoire du karaté marocain et mondial qu'un jeune âgé de 19 ans se qualifie en finale.
«C’est une belle récompense pour le travail de longue haleine et le sacrifice consenti par Achraf, mais une récompense de la politique menée par la Fédération royale marocaine de karaté», a indiqué au «Matin» le directeur technique nationale du Karaté, Hassan Fekkak, depuis Linz en Autriche. Et de poursuivre : «Ce bilan c’est très positif, d'autant plus que ce championnat est exceptionnel en raison de la participation de 1.164 athlètes représentant 116 pays», a-t-il assuré.
En plus d’Achraf Ouchen, le Maroc participe avec 10 athlètes, dont quatre sont toujours en lice. Ces résultats vont certainement assurer plus de notoriété au karaté national. Il est à signaler que le Maroc s'est récemment doté d'un Centre national de karaté avec un hébergement 4* et un restaurant bio, et adapté aux sportifs de haut niveau, une salle de sport d'environ 1.000 m², une piscine, des salles de formation… Ce centre devrait former les professeurs et les futurs cadres fédéraux, mais il est également ouvert aux autres sports
nationaux.
Questions à Hassan Fekkak, directeur technique national
«Ouchen a réalisé un parcours exceptionnel»
Que pensez de la performance d’Achraf Ouchen, qualifié en finale du Championnat du monde dans la catégorie +84 kg ?
C’est un parcours exceptionnel géré avec beaucoup d’intelligence. C’est une première dans l’histoire du karaté marocain et mondial qu’un jeune athlète de 19 ans se qualifie en finale du Championnat du monde, d'autant plus que ce Championnat 2016 est une épreuve très relevée qui connaît la participation de 1.164 athlètes représentant 116 nations. Cet engouement pour ce championnat du monde s’explique par le fait que le karaté est devenu un sport olympique. Arriver à son âge à une finale prouve qu’il a beaucoup de mérite et d’intelligence. C'est la preuve aussi des sacrifices consentis. Lui et les autres jeunes qui composent l’équipe nationale ont sacrifié leurs études et leur vie familiale pour atteindre ce niveau.
Quel est le premier bilan que vous avez tiré de la participation marocaine, sachant que la compétition se poursuit jusqu’au 30 octobre ?
C’est un bilan positif. Réussir à qualifier un athlète en finale est un exploit. Nous espérons tous qu’il gagnera samedi pour que la joie soit complète. Nous avons encore quatre autres athlètes en compétition.
Ces résultats sont excellents, d'autant que le Maroc est un petit pays du karaté qui compte à peine 39.400 licenciés. C’est dérisoire si on le compare à des pays comme l’Égypte qui compte 1.280.000 licenciés ou le Japon qui a 300.000 licenciés. Cela dit, les résultats obtenus constituent un bon signal pour le futur. On a encore beaucoup du travail à faire. On doit corriger beaucoup de choses pour continuer à progresser.
Propos recueillis par A.I.
